Crack : des riverains du quartier de la Villette assignent l’État et la mairie et demandent une indemnisation

Des riverains à bout de souffle. Il y a près d’un an, le ministère de l’Intérieur ordonnait le déplacement d’une centaine de consommateurs de crack des abords des jardins d’Éole, situés dans le XVIIIe arrondissement de Paris, vers le square Forceval, dans le quartier de la porte de la Villette. À l’époque, la préfecture avait assuré que ce « secteur sans riverains aux abords immédiats » devait être un « lieu temporaire ». Pourtant, depuis ce déménagement, rien n’a changé et la vie des résidents et commerçants de ce coin du XIXe arrondissement a viré au cauchemar. Le Parisien a ainsi rapporté que l’association Villette Village a déposé, ce samedi, un recours collectif auprès du tribunal administratif de Paris afin de demander près de 100.000 euros en réparation des préjudices subis.

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Cette association regroupe près de 150 personnes, tous riverains ou professionnels exerçant dans le quartier. Ce samedi, ils se sont rassemblés autour de leur avocat, devant l’hôtel de ville parisien, pour déposer ce document au sein du bâtiment administratif. Pour certains d’entre eux, la situation est devenue invivable : « Ce sont des agressions, des crachats, des scènes de viol, des personnes qui se masturbent en pleine rue », liste ainsi Stéphanie Benoist, la porte-parole de Villette Village. Une habitante du quartier estime, elle, que « plus personne ne doit vivre ce que nous subissons actuellement ».

De nombreux justificatifs fournis...


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