Crack : les maires de Pantin et d’Aubervilliers saisissent la justice

Une manifestation a eu lieu au pied du mur érigé sur ordre de la préfecture de police de Paris pour éviter le passage vers la banlieue des usagers de crack, à Pantin.
Une manifestation a eu lieu au pied du mur érigé sur ordre de la préfecture de police de Paris pour éviter le passage vers la banlieue des usagers de crack, à Pantin.

Les maires de Pantin et d?Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis ont déposé mercredi un recours pour contester devant la justice l?installation depuis fin septembre des usagers de crack à proximité du quartier des Quatre-Chemins, a appris l?Agence France-Presse auprès des deux communes. Dans un communiqué commun, les deux maires déclarent recevoir « des dizaines de signalements d?habitantes et d?habitants des Quatre-Chemins (à cheval sur les deux villes) qui habitent à quelques mètres et se plaignent d?agressions, de nuisances et de détériorations de la part de ces personnes dépendantes du crack ».

Ils déplorent par ailleurs n?avoir « ni été entendus ni été reçus par le Premier ministre » Jean Castex. « Puisque nous avons sensibilisé le pouvoir législatif, puisque le pouvoir exécutif refuse de nous répondre, nous nous tournons vers le pouvoir judiciaire », écrivent Bertrand Kern (Pantin, PS) et Karine Franclet (Aubervilliers, UDI). Les édiles espèrent que « la décision de déplacement soit annulée au titre du fait qu?elle ne saurait être la réponse de l?État à la situation catastrophique de ces usagers du crack pour les soigner et pour nous protéger ».

Les habitants s?inquiètent

Dans le référé-suspension ? une mesure d?urgence ? de la ville de Pantin que l?Agence France-Presse a pu consulter, les maires visent un arrêté du 24 septembre ordonnant le déplacement d?une cinquantaine d?accros au crack du quartier des jardins d?Éole, dans le nord-est de Paris, vers un [...] Lire la suite