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Création d'un prix "Samuel Paty" pour "ne pas oublier ce qu'il s'est passé"

Samuel Paty en classe, le 19 décembre 2019 - Mairie de Conflans
Samuel Paty en classe, le 19 décembre 2019 - Mairie de Conflans

"Un bel hommage." Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, la soeur du professeur, assassiné le 16 octobre dernier devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine, précise les modalités du Prix Samuel Paty, créé par l'association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) et qui sera décerné dès la rentrée prochaine dans les collèges français.

Ce prix viendra récompenser, selon elle, "les valeurs pédagogiques dispensées pendant les cours d'enseignement moral et civique (EMC)" et sera illustré par un portrait de Samuel Paty "tiré d'un reportage sur le métier d'enseignant réalisé par la ville de Conflans-Sainte-Honorine". "On le voit en cours devant un tableau, les mains ouvertes", détaille-t-elle.

Annoncé le 27 janvier dernier par l'APHG, le prix Samuel Paty sera organisé "autour d'un thème annuel articulé aux programmes d'EMC" dans le but de "favoriser la cohésion et la coopération grâce à un projet de classe".

Un prix pour "donner du sens à l'absurde"

Pensée en concertation avec la famille de l'enseignant qui participera au comité de pilotage, cette récompense sera attribuée par un jury présidé par Christophe Capuano, ami de Samuel Paty, qui était intervenu lors de l'hommage national au professeur.

"J'y vois un bel hommage pour entretenir le travail de mémoire et faire en sorte qu'après cet événement, les choses changent, pour qu'on n'oublie pas ce qui s'est passé", confie au JDD la soeur de Samuel Paty. "Pour tous les professeurs d'histoire-géographie, l'important, ce n'est pas de dicter aux élèves ce qu'ils doivent penser, mais de leur donner les outils pour réfléchir par eux-mêmes, faire des choix raisonnés et bien grandir", poursuit-elle.

"Ce prix permet de donner un sens à l'absurde. Faire en sorte que quelque chose de bien ressorte de cet assassinat", explique la soignante qui estime que les professeurs doivent pouvoir enseigner "sans avoir peur d'être agressés".

Article original publié sur BFMTV.com