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Philippines : un homme décède suite à une punition infligée par la police pour violation du couvre-feu

La police philippine accusée de torture

Après avoir été forcé de faire 300 squats, Darren Manaog Peñaredondo s'est écroulé une fois rentré chez lui.

Les associations de défense des droits de l'homme dénoncent une "forme de torture". Un citoyen philippin âgé de 28 ans a perdu la vie il y a quelques jours dans la banlieue de Manille suite à une punition infligée par la police locale qui l'avait interpellé quelques heures plus tôt pour violation du couvre-feu.

"Il avait du mal à marcher quand il est rentré à la maison"

Selon le New York Times, Darren Manaog Peñaredondo a ainsi été contraint par les forces de l'ordre à effectuer 300 flexions de jambes (mieux connues des amateurs de fitness sous le nom de "squats") en quelques minutes, au cours de sa nuit passée au poste de police.

À bout de forces après cet effort surhumain, le jeune homme a ensuite été autorisé à rentrer chez lui, où il est décédé quelques heures plus tard. "Il m'a dit qu'il était tombé en faisant les exercices, témoigne la petite amie du défunt dans des propos relayés par le New York Times et traduits par RTL. Il avait du mal à marcher quand il est rentré à la maison. Quand il est allé aux toilettes, il est devenu bleu et a eu des convulsions."

Les policiers qui ont infligé la punition suspendus

Survenu la semaine passée, ce grave incident a évidemment fait grand bruit dans un pays dirigé par un président, Rodrigo Duterte, connu pour être l'un des chefs d'état les plus brutaux de la planète, et qui s'était d'ailleurs fait remarquer il y a un an en invitant la police et l'armée à tuer ceux qui ne respectaient pas le confinement.

Directrice de Karapatan, une association locale de défense des droits de l'homme, Cristina Palabay a ainsi dénoncé "une forme de torture cruelle et inhumaine" et réclamé des sanctions pour les deux policiers qui ont infligé la punition au malheureux jeune homme. Le porte-parole de la police nationale a pour sa part annoncé qu'une enquête avait été ouverte et que dans l'attente de ses conclusions, les deux agents concernés avaient été suspendus.

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