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Covid-19 : oui, le virus infecte bien les neurones

Close up of a young woman getting tested at the doctors office

Une étude dévoilée par l’Inserm met en évidence la présence du nouveau coronavirus dans certains neurones.

En France, plus de 2,8 millions de personnes ont déjà été contaminées par le Covid-19. Si les atteintes respiratoires ont rapidement été mises en évidence par les chercheurs, une récente étude internationale a également confirmé la capacité du SARS-CoV-2 à infecter les neurones.

Les résultats de cette recherche, impliquant plusieurs équipes de l’Université de Yale (USA), de l’Institut du Cerveau (Sorbonne Université/Inserm/AP-HP/CNRS) et de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP, ont été publiés le 12 janvier dans la revue Journal of Experimental Medicine.

Perte d’odorat, maux de tête, perte de conscience ou AVC, des manifestations neurologiques du virus ont été retrouvées chez certains patients. Afin d’identifier la capacité du virus à infecter les cellules du cerveau, l’équipe de scientifiques a utilisé trois approches différentes pour étudier l’infection dans le cerveau : des cultures de cellules cérébrales en 3D, un modèle murin d’infection au SARS-CoV-2 et des tissus cérébraux de patients décédés de la Covid-19.

Des cellules privées d’oxygène

Leurs résultats dans les cultures de cellules cérébrales en 3D attestent de la capacité du SARS-CoV-2 à pénétrer dans les neurones et à utiliser leurs composants pour se multiplier, entraînant alors des changements métaboliques dans les cellules infectées, sans pour autant les détruire. En revanche, les cellules voisines des neurones infectées se voient privées d’oxygène et finissent par mourir”, résume l’Inserm sur son site internet. Grâce à leurs observations, les chercheurs ont retrouvé des traces du virus dans les neurones corticaux.

Ces résultats suggèrent que les symptômes neurologiques observés dans le Covid-19 pourraient être une conséquence de cette atteinte directe du système nerveux central. Les auteurs soulignent que de futures études sont maintenant nécessaires pour “identifier précisément la voie empruntée par le virus pour entrer dans le cerveau et confirmer le lien entre les changements cellulaires observés au niveau des neurones et les symptômes neurologiques rapportés”.

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