Covid-19 : un variant mis au point en laboratoire pour le détruire

Coronavirus COVID-19 computer generated image.

Des scientifiques américains ont élaboré une version artificielle du coronavirus afin de détruire le virus à l’origine de la pandémie mondiale. Explications.

"Le pire ennemi, c’est soi-même", selon l’écrivain Charles de Leusse. Cette phrase pourrait également s’appliquer au coronavirus si l’on en croit les travaux de chercheurs américains publiés dans la revue PeerJ. Ils ont créé, en laboratoire, une version défectueuse et inoffensive du coronavirus qui permettrait de stopper la croissance du SARS-CoV-2 né en Chine.

Lorsqu’il infecte une personne, le virus s’accroche à une cellule et transfère son génome viral. Ensuite, la cellule va fabriquer de nouveaux virus selon un procédé de biosynthèse que l'on appelle réplication. C’est à ce moment-là que la version artificielle pourrait agir, en interférant lors de la réplication. "Ces génomes défectueux sont comme des parasites pour les virus sauvages", souligne Marco Archetti, l’un des auteurs de l’étude.

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Vers un traitement contre le coronavirus ?

Dans le détail, les chercheurs ont observé comment le SARS-CoV-2 originel et le virus artificiel réagissaient sur des cellules de singes. Ils ont comparé les résultats à un groupe de contrôle qui n’avait pas reçu le virus créé en laboratoire. Verdict : au bout de 24 heures, la quantité de virus sauvage était réduite de moitié dans le premier groupe. Les auteurs de l’étude ont remarqué que la version artificielle était capable de se multiplier trois fois plus vite que la version naturelle. Un phénomène qui empêche donc la réplication du virus sauvage, qui finit par disparaître de l’organisme. Notons que le virus synthétique ne peut pas survivre en l’absence de SARS-Cov-2. Les deux virus finissent ainsi par être éliminés.

Si d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer l’efficacité du virus synthétique, cette étude pourrait être un premier pas dans l’élaboration d’un traitement contre le coronavirus. D’autres essais sont prévus prochainement sur des cellules pulmonaires humaines, sur la version alpha du virus, mais aussi sur les différents variants.

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