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Covid-19 : les vaccins à ARNm sont-ils vraiment efficaces contre les variants Alpha et Bêta ?

Les variants sont classés "préoccupants" à cause de leur possible échappement immunitaire

Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé ces deux variants du coronavirus comme "préoccupants", des chercheurs français ont évalué l’efficacité des vaccins à ARNm sur eux.

Se faire vacciner sera-t-il suffisant pour se protéger des variants du coronavirus ? La plupart d’entre eux ont en effet été identifiés après l’élaboration d’un vaccin contre le SARS-COV-2, à l’origine de la pandémie. Quatre d’entre eux sont actuellement classés comme "préoccupants" par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à cause de leur plus forte transmissibilité ou de leur possible échappement immunitaire : Delta, identifié pour la première fois en Inde, Gamma, répertorié au Brésil, Bêta, découvert en Afrique du Sud et Alpha, détecté au Royaume-Uni.

Pour déterminer l’efficacité des vaccins à ARNm sur les variants Alpha et Bêta, des chercheurs français, dont certains de l’Institut Pasteur, ont mené une étude d’observation à l’échelle nationale dont les résultats ont été publiés le 14 juillet dans le Lancet Regional Health Europe.

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Efficace à 86% contre le variant Alpha et à 77% contre le variant Bêta

Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données de 7 288 personnes infectées par la souche d’origine, 31 313 personnes infectées par le variant Alpha, 2 550 personnes infectées par le variant Bêta et 3 644 témoins non infectés entre février et mai 2021. Les résultats montrent que deux doses de vaccin à ARNm confèrent une efficacité à 88% contre le virus d'origine sept jours après la deuxième dose, à 86% contre le variant Alpha et à 77% contre le variant Bêta.

"Ces résultats étaient particulièrement attendus pour le variant Bêta, connu pour sa mutation E484K associée à un échappement immunitaire, note Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d’Épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur et professeur du Conservatoire national des arts et métiers. Notre estimation de 77% de protection est très proche des 75% estimés par la seule autre étude au monde ayant évalué l'efficacité des vaccins ARNm contre ce variant."

En relevant un fort pourcentage de protection à 7 jours, cette analyse a très certainement joué dans la décision de l’exécutif de passer l’obtention du pass sanitaire de 14 à 7 jours après la deuxième injection d’un vaccin contre le Covid-19.

Les analyses de cette recherche vont maintenant être élargies à l'estimation de l'efficacité vaccinale contre le variant Delta qui est devenu majoritaire sur le territoire français depuis le début du mois de juillet.

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