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Covid-19 : vacciner les 12-15 ans n'est pas nécessaire selon le comité vaccinal britannique

Cet avis du comité vaccinal britannique intervient alors que de nombreux pays occidentaux vaccinent les adolescents depuis plusieurs semaines.

Les enfants âgés de 12 à 15 ans étant en bonne santé n’ont pas besoin d’être vaccinés contre le Covid-19, d'après les recommandations du comité en charge de la vaccination au Royaume-Uni.

Le comité vaccinal britannique prend tout le monde à contre-pied. Alors que la vaccination de tous les enfants âgés de 12 à 15 ans est recommandée dans de nombreux pays occidentaux, dont la France, ainsi qu'aux États-Unis, le Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI) a refusé de recommander la vaccination pour cette tranche d'âge de la population.

"Marge bénéficiaire trop étroite"

"Les bénéfices pour la santé d'une vaccination ne surpassent que marginalement les potentiels risques. Cette marge bénéficiaire est considérée comme trop étroite pour que nous recommandions une vaccination massive des 12-15 ans en bonne santé", s'est justifié l'organisme dans un communiqué.

Pourtant, dès la fin de l'année 2020 et les grands débuts des vaccins anti-Covid, le JCVI avait donné son feu vert pour la vaccination des moins de 16 ans dans des cas particuliers, notamment pour les enfants atteints de "handicaps neurologiques sévères". À la fin du mois de juillet, l'organe indépendant avait également élargi sa recommandation aux enfants de plus de 12 ans "à risque de complications" ou en contact avec des personnes immunodéficientes.

Un "lien avéré" entre le vaccin et les myocardites

Si l'Agence nationale britannique du médicament (MHRA) a approuvé l'usage des vaccins à ARN messager cet été pour les personnes âgées de 12 à 17 ans, le JCVI n'a pas cédé aux pressions des experts, du gouvernement britannique ou encore à une partie du monde enseignant, afin de rester sur "une position extrêmement prudente" selon les termes d'Adam Finn, professeur de pédiatrie et membre du comité cité par Le Monde.

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Dans son communiqué, le comité vaccinal britannique met en avant "le lien avéré entre les vaccins anti-Covid à ARN messager et les myocardites". S'il concède qu'il s’agit bien d’une réaction négative "extrêmement rare", le JCVI rappelle que "ses conséquences à moyen et long terme ne sont pas connues, et des études sont en cours". Le JCVI pourrait donc revoir sa position au fur et à mesure de la publication de nouvelles études sur le sujet, mais campe pour le moment sur sa position.

Une rentrée de tous les dangers ?

Le comité d'experts indépendants a indiqué s’en être tenu à une analyse purement sanitaire pour la santé des enfants, sans avoir pris en compte le contexte de rentrée scolaire : "Il n'est pas dans nos attributions de prendre en compte les impacts sociétaux plus larges de la vaccination, comme les bénéfices liés à l’éducation."

Malgré la non-approbation du JCVI, le gouvernement Johnson pourrait prochainement lancer la campagne de vaccination pour tous les 12-17 ans afin de limiter au maximum les risques de transmission en ce début d'année scolaire. C'est d'ailleurs pour cette raison que le ministre de la santé Sajid Javid a consulté les conseillers médicaux des quatre nations du pays pour prendre une décision "rapidement", indique Le Monde.

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Entre la non-vaccination des jeunes Britanniques, la suppression du port du masque dans les écoles ainsi que de la quarantaine obligatoire pour tous les élèves cas contact, la rentrée scolaire est grandement redoutée Outre-manche.

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