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Covid-19, troisième dose... Ce que devrait annoncer Emmanuel Macron lors de son allocution ce mardi

Le président de la République Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée à propos de la situation en Afghanistan, depuis le fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var), le 16 août 2021  - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
Le président de la République Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée à propos de la situation en Afghanistan, depuis le fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas (Var), le 16 août 2021 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

On en sait désormais un peu plus sur le contenu de l'allocution présidentielle prévue ce mardi. Annoncée vendredi, cette première prise de parole depuis près de quatre mois devrait aborder, à partir de 20 heures et depuis le palais de l'Élysée, plusieurs points chauds de l'actualité et donner les grandes lignes de la fin du mandat d'Emmanuel Macron.

Une allocution importante à bien des égards, estime un poids lourd de la majorité auprès du service politique de BFMTV. "On a vu que chacune des interventions du président de la République était l’occasion de reprendre la main. Il ne veut pas se laisser enfermer dans un débat uniquement sur les questions de sécurité, comme veulent le faire les LR et Zemmour, il va déporter le débat sur les questions économiques et le travail. Une façon d'occuper l’espace alors que les LR vont lancer leurs débats ce soir."

3e dose et "coup de pression"

En premier lieu, le Covid-19. Dès le début de son intervention, le président de la République devrait rappeler que le coronavirus est toujours présent sur le territoire national et ainsi rappeler l'importance, comme l'ont déjà fait plusieurs professionnels de la santé, des gestes barrière afin de briser les chaînes de contamination.

En ce qui concerne la troisième dose de vaccin, une piste tiendrait actuellement la corde, celle d'intégrer cette dernière au pass sanitaire pour les plus de 65 ans. En revanche, il n'est pour l'heure pas question d'élargir cette nouvelle injection à l'ensemble de la population.

"Il y aura un message fort, un coup de pression sur la nécessité de se faire vacciner", assure un ministre à BFMTV, alors que l'exécutif est toujours préoccupé par les Français toujours pas fait vacciner, notamment les plus de 80 ans.

Une nouvelle mesure sur le travail?

Sur le volet économique, plusieurs thèmes devraient être évoqués par le chef d'État. Comme l'a appris BFMTV ce lundi en fin de journée, Emmanuel Macron devrait annoncer ce qu'il compte faire en matière de retraites. Le 12 juillet dernier, lors de son ultime allocution, il avait conditionné cette réforme à l'amélioration de la situation sanitaire et, ce mardi, le chef d'État devrait annoncer s'il compte réengager ou non ce dossier d'ici la fin de son mandat.

Selon nos informations, et sauf coup de théâtre, les conditions sanitaires n'étant pas réunies, au sein de l'exécutif beaucoup pensent que le président devrait renvoyer cette réforme à plus tard, tout en insistant sur la nécessité de la faire.

En revanche, Emmanuel Macron pourrait annoncer une nouvelle mesure sur le thème du travail, révèlent plusieurs sources au sein de l'exécutif.

"Le travail est au cœur de tout ce que nous avons fait depuis 2017. On veut remettre la valeur travail au centre du jeu politique. C'est un sujet très fort à droite, mais aussi à gauche, on va obliger chacun à se positionner par rapport à nous", avance un ministre. 876450610001_6280905246001

SAV des derniers mois

Finalement, la dernière partie de la prise de parole devrait se transformer en une sorte de service après-vente de son mandat et des ultimes mesures prises ces derniers mois, afin de répondre aux critiques des oppositions. "Il y aura plusieurs minutes sur 'la situation économique est bonne, chômage à 7,6%, croissance à 6,25%. Les déficits se résorbent, les comptes sont tenus'", énumère un ministre.

Ainsi, Emmanuel Macron devrait évoquer le contrat d'engagement qu'il avait lui-même annoncé le 12 juillet. "Il a envie de purger le dossier", assure un proche du gouvernement, le chef d'État devant expliquer pourquoi ce n'est pas un RSA jeune mais une aide au retour à l'emploi.

Finalement, la réforme controversée de l'assurance-chômage, qui doit pleinement entrer en vigueur le 1er décembre, devrait également être abordée. "Il rappellera l'équilibre de la réforme, qui prévoit aussi de taxer le recours abusif aux contrats courts", conclut une ministre.

Article original publié sur BFMTV.com