Covid-19 : le traitement antiviral de Regeneron, dont a bénéficié Donald Trump, réduit la mortalité

L’essai britannique Recovery vient de prouver que les anticorps monoclonaux protègent bien une partie des patients, particulièrement ceux qui ne parviennent pas à fabriquer des anticorps.

Une arme supplémentaire pour notre bataille contre le Covid-19 ! Un an et demi après le début de la pandémie, on a enfin un traitement antiviral efficace pour réduire la mortalité chez des patients avec des formes graves. Il s’agit du REGEN-COV, fabriqué par l’entreprise américaine Regeneron, traitement devenu célèbre en a été traité avec ces anticorps monoclonaux après avoir été hospitalisé pour Covid-19. Un antiviral prometteur, mais qui n’avait pas encore montré son efficacité dans un essai d’envergure. Chose faite désormais grâce à l’essai randomisé britannique Recovery, qui l’a testé chez 9.785 patients hospitalisés entre septembre 2020 et mai 2021. Selon des résultats publiés en (donc pas encore revus par les pairs), ces anticorps monoclonaux, qui ciblent le coronavirus pour l’empêcher d’infecter les cellules, réduisent la mortalité de 20 % chez les patients qui n’ont pas encore produit des anticorps contre le virus naturellement.

Des anticorps de remplacement

"Environ la moitié des patients arrivent à produire des anticorps une semaine après l’infection. Eux, ils n’ont pas besoin de ces anticorps artificiels. Mais pour ceux qui n’ont pas encore d’anticorps contre le virus, ce traitement est très utile !, résume Peter Horby, professeur de maladies infectieuses émergentes à l’université d’Oxford (Royaume-Uni) et codirecteur de l’essai Recovery. Nous ne savons pas encore pourquoi certains patients ne produisent pas ces anticorps, mais ils sont souvent plus âgés, avec un système immunitaire moins efficace. Et c’est précisément ces patients-là qui meurent le plus du Covid-19, avec un taux de mortalité deux fois plus important que ceux ayant produit des anticorps." Parmi ces patients à risque, la mortalité est descendue de 30 % (non traités) à 24 % (traités) grâce aux anticorps monoclonaux et le séjour à l’hôpital est passé de 17 jours à 13 jours.

Une prise en charge spécifique

"Maintenant que nous savons cela, il faut absolument regarder deux choses avec chaque [...]

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