Covid-19 : tensions autour du nouveau sommet européen consacré au plan de relance

Et de trois. Après la Hongrie et la Pologne lundi, c'était au tour mercredi matin de la Slovénie de dénoncer le mécanisme liant le versement des fonds du plan de relance européen, adopté in extremis en juillet, au respect de l'Etat de droit. Une prise de position qui augure des discussions difficiles au sommet européen de jeudi, officiellement porté sur la lutte contre le coronavirus. Et qui devrait prendre pour les 27 chefs d'Etat et de gouvernement - réunis par visioconférence, pandémie oblige - des allures de sauvetage dudit plan.

L'adoption du paquet budget (1.074 milliards d'euros) et du paquet de relance (750 milliards d'euros) nécessite une adoption à l'unanimité des 27. D'où le jeu de contorsion qui s'annonce pour obtenir l'adhésion de ces trois capitales, par ailleurs premières bénéficiaires des fonds…

L'Allemagne à la recherche d'un compromis

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui a dans sa ligne de mire les élections du printemps 2022, veut s'assurer qu'aucune sanction ne pourra être prise d'ici là : il cherche à rendre le mécanisme inopérant et réclame une possibilité d'appel en cas de sanction, fustigeant le "chantage" d'une Union européenne "pro-immigration". Varsovie, dont les réformes judiciaires sont régulièrement épinglées, voit, elle, dans cette initiative, une atteinte inacceptable à sa souveraineté, un conflit "purement idéologique". "Seule une instance judiciaire indépendante peut dire ce qu'est l'Etat de droit, pas une majorité politiqu...
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