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Covid-19 : qu’est-ce que le spray nasal COV-Défense, dont la commercialisation vient d’être suspendue ?

Le spray nasal COV-Défense est présenté comme un geste barrière supplémentaire qui permettrait de décoller le virus de la paroi nasale.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé de suspendre la commercialisation du spray nasal virucide "COV-Defense" en raison d'un manque de données sur les performances de ce dernier. À quoi devait servir ce produit et comment fonctionne-t-il ?

Un nouveau moyen de lutte contre le coronavirus, ou presque. C'est de cette manière qu'était présenté le spray nasal virucide "COV-Défense" qui devait être commercialisé en France à partir du 1er mars, comme l'avait annoncé la société Pharma & Beauty-Centrepharma le 11 février dernier. Mais en raison de l'absence de données "démontrant la performance et la sécurité d'utilisation de ce spray", l'ANSM a décidé de suspendre sa mise sur le marché. L’utilisation de ce spray également appelé spray nasal Biokami est donc suspendue jusqu’à sa mise en conformité avec la réglementation européenne.

Selon les précédentes communications du fabricant Pharma & Beauty-Centrepharma, ce spray virucide assure l’inactivation du virus Sars-Cov-2 à plus de 99% en l'espace de 30 secondes. Ce spray 100 % naturel, sans conservateurs et bio-compatible est composé à 40 % d'eau ionisée et à 60 % d'eau purifiée. Il permettrait de déloger les virus des fosses nasales grâce à ses vertus purifiantes, nettoyantes et dépolluantes.

Un geste barrière supplémentaire

COV-Défense n'est donc pas un médicament miracle qui permet de soigner une infection au Covid-19 mais plutôt un dispositif qui permettrait d'éviter une infection au virus. Il est supposé "éviter la dissémination virale, déloger par action mécanique les agents infectieux dans les fosses nasales et faciliter leur évacuation, et réduire localement la charge virale", indiquait le fabricant sur sa page LinkedIn. Il est donc présenté comme un geste barrière supplémentaire permettant de limiter les risques de contamination, au même titre que le gel hydroalcoolique. Comme pour un spray nasal à l'eau de mer qu'on utilise lorsqu'on a un rhume, il faut se moucher abondamment après son utilisation pour évacuer le mucus potentiellement infecté.

Le spray nasal Biokami est donc fait pour être utilisé de manière préventive, "après une prise de risque" avait affirmé à l'AFP Laurent Dodet, le président de Pharma & Beauty. Une explication qui n'a visiblement pas convaincu les autorités sanitaires.

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