Covid-19 et soirées clandestines : "La fête est un aller-retour entre la transgression et l'intégration"

Samedi dernier, près de 300 personnes ont participé à une fête clandestine dans le 13e arrondissement à Paris. Il y a deux semaines, plusieurs soirées privées ont été signalées dans un pavillon du Val de Marne. Malgré le deuxième confinement en vigueur depuis le 30 octobre, certains ne résistent pas à la tentation de se rassembler et les fêtes clandestines font la une des médias. A moindre échelle, le besoin de se retrouver se fait sentir, particulièrement pour les plus jeunes. Sandra Hoibian, docteure en sociologie, directrice du pôle "Evaluation et société" au Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), décrypte ce besoin.

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Quel est l'état d'esprit des jeunes durant ce second confinement?
Il faut rappeler que les jeunes, qu'on a beaucoup stigmatisé, sont très touchés par la crise sanitaire actuelle. Pas par la maladie, mais par ses conséquences. C'est une partie de la population qui était déjà en difficulté avant le Covid-19, et ce sont ceux pour lesquels la vie a le plus changé. Bien sûr, la vie de tous a été perturbée, mais les décisions prises aujourd'hui sont plus adaptées aux normes de vie 'bourgeoises' : des gens avec une vie installée, dans des logements plutôt grands, avec un travail fixe, en couple. Les plus jeunes vivent principalement dans des petits logements, dans des zones urbaines. Les étudiants n'ont quasiment&nb...


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