Covid-19: la Russie franchit la barre des deux millions de cas

Un soignant à l'entrée des urgences d'un hôpital de Kommunarka, à la périphérie de Moscou, en Russie, le 16 novembre 2020 - NATALIA KOLESNIKOVA © 2019 AFP
Un soignant à l'entrée des urgences d'un hôpital de Kommunarka, à la périphérie de Moscou, en Russie, le 16 novembre 2020 - NATALIA KOLESNIKOVA © 2019 AFP

La Russie a dépassé ce jeudi la barre des deux millions de malades du nouveau coronavirus, enregistrant également deux nouveaux records en terme d'infections et de décès quotidiens, mais les autorités se refusent toujours à un confinement généralisé.

Les autorités sanitaires ont rapporté 23.610 nouvelles infections jeudi et 463 nouveaux décès, pour un total de 2,02 millions de cas détectés depuis le début de l'année et 34.850 morts.

Ce bilan reflétant une létalité bien moindre qu'ailleurs dans le monde est toutefois sujet à caution, les autorités ne recensant que les décès qui, après autopsie, ont pour cause première établie le coronavirus.

Une situation "préoccupante"

Le président russe Vladimir Poutine a d'ailleurs jugé mercredi la situation "préoccupante" et demandé aux régions russes, moins bien équipées que Moscou pour faire face à la pandémie, de ne pas "embellir la situation" et à ne pas "faire comme si tout va bien". Selon lui, plusieurs régions font face à une pénurie de médicaments pour les malades du coronavirus ou encore à un manque d'ambulances.

Les autorités ont pourtant exclu tout nouveau confinement national pour ne pas mettre à l'arrêt l'économie russe, affaiblie déjà par un confinement strict au printemps, ainsi que par les sanctions occidentales.

Vladimir Poutine avait évoqué en octobre des mesures "ciblées et justifiées" qui pourraient être prises indépendamment dans les régions russes. Selon le ministère de la Santé, 84% des lits alloués pour soigner des malades du Covid-19 étaient occupés lundi.

La Russie table en outre sur la production des vaccins contre le coronavirus qu'elle a développé, dont le Spoutnik V vanté par Vladimir Poutine mais qui a jusqu'à présent suscité la méfiance à l'international.

Article original publié sur BFMTV.com