Non, le remdesivir, l'hydroxychloroquine, le lopinavir et l'interféron ne sont pas efficaces contre le Covid-19

Corona virus

Une vaste étude révèle que le remdesivir, l'hydroxychloroquine, le lopinavir et l'interféron ne permettent pas de sauver les patients atteints par le Covid-19.

En France, plus de 800 000 personnes ont déjà été contaminées par le Covid-19. Depuis le début de l’épidémie, de nombreux traitements ont été évoqués pour tenter de soulager les patients. Remdesivir, hydroxychloroquine, lopinavir, interféron... un traitement est-il vraiment utile ? C’est ce qu’a cherché à démontrer l'essai Solidarity Therapeutics, coordonné par l'Organisation mondiale de la Santé.

D’après les conclusions de cette vaste étude menée auprès de 12 000 patients, venus de 400 hôpitaux et 30 pays, ces quatre molécules ont eu peu ou pas d’effet sur la mortalité à 28 jours ou sur l’évolution de la maladie chez les patients hospitalisés. “Aucun médicament à l'étude n'a réduit de façon significative la mortalité”, résume l'étude. Précisément, les différentes posologies “n'ont que peu ou pas d'effet sur les patients hospitalisés pour la Covid-19, si l'on en croit les taux de mortalité, de début de la ventilation ou de durée de l'hospitalisation”. Cette étude a examiné les effets des différents traitements sur la mortalité globale, le début de la ventilation et la durée d'hospitalisation des patients.

Une molécule prometteuse ?

Des résultats qui douchent les espoirs autour du Remdesivir qui n’aurait donc “peu ou pas d’effet” sur la mortalité. Considéré comme un traitement prometteur, cet antiviral faisait partie de l’attirail prescrit à Donald Trump. Le 1er mai dernier, Washington avait autorisé l’usage de ce médicament. Récemment, d’autres études avaient prouvé que le Remdesivir pouvait réduire la durée d’hospitalisation.

Pour le moment, cette étude doit encore être validée par une équipe médicale avant qu’elle puisse être publiée dans une revue scientifique. Les résultats de l'essai sont en cours d'examen pour publication dans une revue médicale et ont été téléchargés en pré-impression sur medRxiv. De nouveaux médicaments antiviraux, immunomodulateurs et anticorps monoclonaux anti-SARS COV-2 sont actuellement envisagés pour évaluation.

À l’Institut Pasteur de Lille, les équipes débutent également un essai clinique autour d’une molécule antivirale. Si pour le moment, son nom reste secret, les scientifiques estiment que cette piste est “extrêmement prometteuse”. Citée par France Inter, l'infectiologue Karine Lacombe rappelle qu’aujourd’hui “on sait que les corticoïdes ont changé la donne en matière de mortalité avec 20 % de baisse à l'hôpital en service de médecine et 35 % en réanimation. C'est une vraie avancée thérapeutique. On prend aussi en charge les patients de façon plus optimale avec l'anti-coagulation et l'apport de l'oxygène”.

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