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Covid-19 : 2000 personnes se rassemblent sans distanciation lors d'une rave party sauvage dans l'Essonne

Samedi soir, près de 2000 personnes ont bravé le Covid-19 lors d'une rave-party sauvage dans l'Essonne...

Environ 2 000 fêtards ont bravé le virus et se sont rassemblés sans distanciation physique, dans la nuit de samedi à dimanche à Vigneux-sur-Seine (Essonne), à l'occasion d'une rave party sauvage.

Alors que l'épidémie de Covid-19 semble connaître un rebond en France, 2 000 personnes ont participé à une rave-party illégale, dans la nuit de samedi à dimanche à Vigneux-sur-Seine, sans distanciation physique, rapporte Le Parisien. Ce n'est qu'à 6 heures du matin dimanche que la police a réussi à faire évacuer les fêtards, qui pour la plupart venaient de Paris.

"On a eu le tout-Paris présent sur place, des gens de 20 à 60 ans qui venaient pour se défoncer. Au moins 500 Uber ont déposé les fêtards dans la soirée", a pesté le maire (LR) de la ville Thomas Chazal. Immense chapiteau, food-trucks, toilettes mobiles,... La fiesta avait été savamment préparée par les organisateurs, sur un terrain de moto cross, entre la gare de Vigneux et l’écluse de la Seine.

L'organisateur de la soirée risque donc d'être poursuivi pour mise en danger d'autrui

Évidemment, le rassemblement a été fermement condamné par la municipalité, qui a déploré "le saccage du terrain et la méthode employée par les organisateurs qui ont abusé les locataires du terrain de moto cross, propriété du port autonome de Paris, prétextant un tournage vidéo".

De nombreuses vidéos amateurs ont été diffusées sur les réseaux sociaux et montrent l'absence totale de distanciation physique, propre à ce type d'évènement. Dans le contexte de crise sanitaire, l'organisateur de la soirée risque donc d'être poursuivi pour mise en danger d'autrui.

Prévenue assez tôt dans la soirée, la police n'a pas pu intervenir car selon le syndicat Alliance police, elle manquait d'effectif. "Que peuvent faire 50 policiers face à 2000 personnes ?", s'est interrogé Claude Carillo, secrétaire départemental de l’organisation syndicale de gardiens de la paix et gradés.

De son côté, la préfecture de l'Essonne a indiqué qu'il était impossible pour les forces de l’ordre d’intervenir dans la nuit car "le terrain était bordé par la Seine et la voie ferrée". Si la police avait confisqué le matériel dès le début de la soirée, "il y aurait eu un risque de dispersion et donc de danger pour les personnes", a détaillé un sous préfet du département.

Le président du Conseil départemental de l’Essonne François Durovray a quant à lui évoqué une situation "inadmissible" et a demandé une enquête au préfet de l'Essonne.