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Covid-19 : quels sont les principaux lieux de contamination ?

D’après une étude menée par l’Institut Pasteur, les réunions de famille et les moments entre amis favoriseraient la transmission du nouveau coronavirus.

Au restaurant, à l’école, dans sa famille, à la crèche, depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les chercheurs veulent savoir où le virus circule le plus. Dans les colonnes du Journal du dimanche, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet a détaillé les résultats d'une étude du ComCor pour l'Institut Pasteur.

Cette étude rapporte que les repas entre amis et en famille sont des lieux qui augmentent les risques de contaminations plus que les commerces ou les transports en commun. "La transmission se fait beaucoup en famille ou entre amis. Le télétravail protège, mais les contaminations sont moins fréquentes au bureau qu’en octobre", note Arnaud Fontanet, membre éminent du Conseil scientifique, professeur à l'Institut Pasteur et au Cnam.

Attention au covoiturage

L’épidémiologiste rappelle que les transports en commun, les commerces ou encore les lieux religieux n'accroissent pas "non plus le risque d’infection", contrairement au covoiturage, "sans doute car l’espace est réduit et le port du masque pas systématique". "Notre travail confirme que lorsqu'on respecte les gestes barrières et le port du masque, le risque de transmission est plus faible. En tout cas, avec le bon vieux virus de 2020 !", assure le professeur Fontanet.

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Au regard de cette étude, le Pr Fontanet a également fait le point sur la circulation du virus dans les établissements scolaires. Il estime que "le risque est surtout pour les familles, lorsqu'un enfant ramène le virus chez lui et qu'il vit avec une personne âgée ou fragile. Notre étude ComCor montre qu'avoir un enfant en crèche ou scolarisé augmente votre risque d'infection, mais pas pour un enfant en primaire. Cela rejoint d'autres études qui laissent entendre que les écoliers du primaire sont moins susceptibles à l'infection et peut-être moins contagieux".

Il estime que les chances de contrôler l’épidémie sont minces. "L'alternative aurait été un confinement tout de suite, qui, s'il avait été accepté par la population, aurait permis de soulager les hôpitaux et de reprendre le contrôle de l'épidémie avec un "Tester-Alerter-Protéger"". Avant de poursivre : "Mais le coût économique, social et scolaire aurait été très élevé. Du coup, le gouvernement a choisi de laisser une dernière chance au non-reconfinement, au risque de voir la situation sanitaire se dégrader encore, et d'être contraint plus tardivement au reconfinement".

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