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Le Covid-19 déjà présent en France en novembre 2019 ?

Des professionnels de santé d'un hôpital du Haut-Rhin ont réanalysé plusieurs centaines de scanners thoraciques de patients admis dès octobre 2019, pour des pneumopathies sévères.

Le nouveau coronavirus est-il vraiment né l’année dernière sur un marché chinois de Wuhan ? Peut-être pas. Samedi 6 février, des chercheurs français ont publié des résultats préoccupants. En effet, une étude affirme que le SARS-CoV-2 circulait sans doute en France dès novembre 2019. Les conclusions ont été publiées dans la revue European Journal of Epidemiology.

Comme le rapporte Le Monde, des médecins de l’hôpital Albert-Schweitzer de Colmar (Haut-Rhin) sont à l’origine de cette enquête. Au regard de plusieurs cas critiques, ces professionnels de santé ont réanalysé plusieurs centaines de scanners thoraciques de patients admis dès octobre 2019, pour des pneumopathies sévères. Des analyses qui, selon eux, prouvent une circulation du virus dès le mois de novembre sur le territoire français.

9 144 échantillons analysés

"Ces résultats suggèrent que dès novembre et décembre 2019, le taux de contamination en France est déjà de l’ordre d’un cas pour mille", souligne le professeur Fabrice Carrat, directeur de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm, Sorbonne Université), dans des propos rapportés par le quotidien du soir. Pour établir leurs conclusions, les chercheurs ont analysé 9 144 échantillons sanguins collectés sur des participants à la cohorte épidémiologique Constances. Officiellement, le département de l’Oise a lontemps été considéré comme le point de départ de la diffusion du virus avec un "patient zéro". Ce dernier a été identifié mi-janvier.

Pour déterminer la présence des cas de Covid-19, les chercheurs ont réalisé un test rapide détectant des immunoglobulines de type G (IgG) anti-SARS-CoV-2. Ainsi, sur les 9 144 échantillons analysés, treize prélevés entre novembre et janvier se sont révélés positifs aux deux tests, dont dix prélevés en novembre ou décembre. "Nous avons commencé par analyser des échantillons prélevés en janvier et février, et nous en avons trouvé bien plus de positifs que ce à quoi nous nous attendions. Nous avons donc cherché à voir si nous en trouvions dès l’automne", note l’épidémiologiste Marie Zins (Inserm, université de Paris). Concernant les cas identifiés, plus de la moitié concerne des personnes qui ont voyagé ou qui ont été au contact de malades.

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