Covid-19 : doit-on craindre les visons ?

Le vison est un animal très prisé pour sa fourrure.

Au Danemark ainsi que dans d’autres pays, des millions de visons vont être abattus en raison d’une mutation du Covid-19 chez cet animal qui pourrait menacer le futur vaccin contre la maladie.

Tout avait débuté l’été dernier. Au mois de juin, a Pays-Bas, plus d’un demi million de visons avaient été abattus après que les autorités ont affirmé que des employés de fermes d’élevages de visons avaient été contaminés par ces petits mammifères quelques semaines plus tôt. Des mesures similaires avaient également été prises cet été en Espagne, bien que la transmission vers l’humain n’était pas encore certaine.

Mais depuis ce mercredi 4 novembre, c’est chose faite. Le Danemark a en effet confirmé que 12 personnes ont été contaminées par une mutation du virus en ayant été en contact avec des visons malades. C’est pourquoi la Première ministre du premier pays exportateur mondial de visons a décidé d’abattre les 15 à 17 millions de visons présents dans les élevages du territoire.

Quels sont les risques ?

Cette mutation du virus ne se traduit pas par des effets plus graves, mais par une efficacité moindre des anticorps humains. “[Le virus muté] ne réagit pas autant aux anticorps que le virus normal. Les anticorps ont toujours un effet, mais pas aussi efficace”, a expliqué Kåre Mølbak, responsable de l’Autorité danoise de contrôle des maladies infectieuses (SSI).

Cela signifie donc que les vaccins actuellement à l’étude contre le Covid-19 que l’on “connaît” ne seraient pas efficaces contre cette mutation du virus. Il s’agit donc d’une menace pour le développement des vaccins.

Loïc Dombreval, député LREM des Alpes-Maritimes mais également vétérinaire, avait alerté dès le mois de juin de l’importance d’interdire l’élevage de visons en France en raison des risques de transmission de la maladie à l’homme.

“Potentiellement destructeur pour l’homme”

Comme il l’indique ce jeudi dans un entretien accordé au Parisien, les visons au même titre que les furets sont “de parfaits modèles expérimentaux des maladies respiratoires virales qui peuvent atteindre l’homme, mais d’excellents réceptacles au virus du Covid-19.” Sans doute transmis de base par l’humain au vison via les cavités nasales, le mammifère hébergerait le virus qui mute, avant de le retransmettre muté aux humains.

Le vétérinaire confirme que ces élevages de visons sont “extrêmement dangereux” : Cela constitue un foyer potentiel de Covid-19 phénoménal et la porte ouverte à une mutation du virus. [...] On ne peut pas prendre le risque de voir proliférer un type de coronavirus mutant potentiellement destructeur pour l’homme”. C’est pourquoi même s’il n’y a pas encore de cas avérés sur les 4 exploitations française, Loïc Dombreval estime qu’il serait plus prudent des les fermer.

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