Covid-19 : Olivier Véran s’excuse pour la gestion des masques au début de la pandémie
À l’occasion de la sortie de son livre, Par-delà les vagues, l’ex-ministre de la Santé revient sur la gestion de la pandémie et fait son mea culpa dans « Le Parisien ».
CORONAVIRUS - « Nous nous sommes trompés. » Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, était ministre de la Santé pendant la pandémie de Covid-19, fait son mea culpa dans une interview au Parisien ce mercredi 7 septembre à l’occasion de la sortie de son livre, Par-delà les vagues.
Dans son bouquin, Olivier Véran revient notamment sur le port du masque pour tous, jugé inutile au début de la pandémie. « La vérité, c’est que, sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins, reconnaît-il dans Le Parisien. Nous, l’Organisation mondiale de la Santé, les autorités sanitaires internationales. De bonne foi, certes, mais nous nous sommes trompés. Donc, ce livre est aussi l’occasion pour présenter mes excuses. »
La décision de l’exécutif de réserver les masques aux professionnels de santé au début de la crise n’avait pas pour but de tromper les Français, souligne-t-il. « Une partie de l’opinion nous a reproché d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie. Ce n’est pas le cas », assure Olivier Véran.
Véran au bord du burn-out
La France disposait en effet d’un stock d’à peu près 100 millions de masques, bien insuffisant pour équiper tous les professionnels à risque en contact avec le public et tous les Français. En juin dernier, le tribunal administratif de Paris a d’ailleurs jugé que le gouvernement avait « commis une faute en s’abstenant de constituer un stock suffisant de masques permettant de lutter contre une pandémie liée à un agent respiratoire hautement pathogène ».
Toujours à propos du Covid-19, Olivier Véran reconnaît dans son livre que certaines restrictions imposées pour lutter contre la propagation de l’épidémie étaient incohérentes, « quand on rouvre les terrasses de restaurant en exigeant des bacs à fleurs ou des panneaux de plexi pour séparer les tables », cite-t-il par exemple dans le quotidien. « Mais je note que certains voisins ayant qualifié notre pays d’Absurdistan nous ont suivis dans la plupart des cas. Ça rend modeste, une gestion de crise… »
Dans cette interview, il révèle enfin avoir été proche du burn-out à la fin de la première vague. « J’ai eu des vertiges, de profondes nausées, les jambes qui flagellent. À l’époque, je dormais trois heures par nuit, je sautais plein de repas, le stress était permanent », se souvient-il. Pour reprendre son souffle et faire face, il confie avoir commencé à pratiquer la méditation. Et cela l’a « beaucoup aidé ».
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