Covid-19 : une nouvelle vague d’Omicron est probable
Une infection préalable d’Omicron ne protège pas contre les sous-variants BA.4 et BA.5, qui risquent de réinfecter une bonne partie de la population comme c’est le cas en Afrique du Sud.
Omicron, troisième tome. La saga du variant le plus contagieux du coronavirus Sars-CoV-2 semble interminable : une première vague de l’ originel (BA.1) en janvier 2022 ; une deuxième, dont nous sortons à peine, causée par le sous-variant BA.2, plus contagieux que son prédécesseur ; et maintenant une troisième qui se profile à l’horizon à cause des nouveaux sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5. Comme tous les autres Omicron, ces sous-variants ont été identifiés en premier en Afrique du Sud, où ils ont déjà remplacé BA.1 et . Et selon les premières études, ces nouveaux arrivés, déjà détectés en France, seraient encore plus contagieux que le reste des Omicron.
Une origine encore inconnue
Ces nouveaux sous-variants ont été mis en évidence par le laboratoire de Tulio de Oliveira à l’Université Stellenbosch en Afrique du Sud, équipe qui avait déjà identifié les variants Beta et Omicron (BA.1). Son laboratoire a fait une première description de BA.4 et BA.5 dans un (pas encore revu par les pairs), mis en ligne le 2 mai 2022. Les auteurs estiment que ces sous-variants ont émergé entre la mi-décembre 2021 et le début de janvier 2022. Il est possible qu’ils soient des descendants de BA.2 mais les études phylogénétiques n’ont pas encore permis d’établir avec certitude l’origine de ces nouvelles versions d’Omicron.
Une protéine Spike très différente de BA.1 et BA.2
Leur protéine Spike (identique pour BA.4 et BA.5) est plus proche de BA.2 que de BA.1, mais porte plusieurs mutations qui pourraient lui permettre d’échapper davantage à l’immunité et augmenter sa contagiosité (contrairement à BA.3, qui n’a pas de mutation spécifique dans le Spike et n’a donc pas d’avantage particulier comparé à BA.1 et BA.2).
Par exemple, la mutation dans l’acide aminé 452 (qui change une leucine en arginine) est aussi présente dans les variants Delta, Kappa et Epsilon, et est associée à une meilleure affinité avec le récepteur ACE2, porte d’entrée de nos cellules. C’est-à-dire que ces variants s[...]
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