Covid-19 : De plus en plus nombreux en France, les "anti-masques" se défendent

Les anti-masques obligatoires sont de plus en plus nombreux en France...

Après les États-Unis, l'Allemagne ou l'Espagne, de plus en plus d'anti-masques obligatoires se font entendre en France. Ils témoignent.

"Je suis une anti-masque et fière de l'être". Pour Margot, 36 ans, serveuse dans un restaurant parisien du 11e arrondissement, porter un masque est "une aberration". "On se fait bâillonner et manipuler comme des moutons, clame-t-elle. Le bon sens voudrait qu'on protège surtout les personnes âgées et celles qui présentent des comorbidités. Les autres, à eux de décider s'ils veulent porter le masque ou non. Il aurait fallu le rendre obligatoire il y a 6 mois. Maintenant, c'est trop tard ! Je préfère me laver régulièrement les mains, me passer du gel hydroalcoolique et respecter la distanciation physique plutôt que porter un bout de tissu sur mon visage toute la journée".

Comme Margot, ils sont des milliers en France à faire entendre leurs voix contre l'obligation du port du masque, sur fond de défiance envers le gouvernement, qui a multiplié les revirements à ce sujet. Assez peu structuré pour le moment mais en plein essor, le mouvement français anti-masque est dispersé sur les réseaux sociaux dans divers groupes Facebook, dont l'un - "anti-masque obligatoire" - avoisine les 7000 membres. Une première manifestation est d’ailleurs prévue le samedi 29 août à Paris.

En attendant de possibles grands rassemblements contestataires, on ne compte plus les agressions et les altercations liées à ce bout de tissu loin d'être anodin. Dans les restaurants, les bars, les commerces, les bus, les trains, les gares, à la Poste, et même dans la sphère privée, le port du masque entraîne régulièrement des violences et des disputes, de l'exaspération et des divergences. "Comme Didier Raoult, je pense que notre société est trop fragile et trop nerveuse pour se soumettre à ce type de mesure obligatoire, alors même que le Covid semble beaucoup moins violent qu'en mars-avril, confie Grégory, 46 ans, traducteur basé à Marseille, touché par le virus fin mars. J'aurais préféré que le port du masque soit recommandé plutôt que rendu obligatoire partout, au risque de voir apparaître de vieux relents totalitaires et de créer de la tension inutile entre les gens".

"Notre société commence à comprendre la supercherie et refuse de plus en plus la muselière"

"Notre société commence à comprendre la supercherie et refuse de plus en plus la muselière, considère de son côté Mourad, Vincennois de 35 ans et fondateur du groupe Facebook "anti-masque obligatoire". Il n’y aucun sens à toute cette guignolade. Pas besoin d'avoir fait de grandes études pour comprendre que ce virus est un bon moyen pour nos gouvernements de nous faire accepter n’importe quoi. Il n'y a pas ou plus d'épidémie, le Covid-19 n’a plus la même charge virale, et le masque ne protège de rien, il ne sert que pour les gens malades. Hors il n’y a quasiment plus de malades. Tout ça n’est fait que pour pouvoir distribuer un maximum d’amendes à la population et gagner de l'argent sur les masques, en attendant de nous refourguer un vaccin".

En attendant le fameux vaccin, la ministre du Travail Elisabeth Borne a annoncé le 18 août que le port du masque serait obligatoire en entreprise à partir du 1er septembre. Certaines sociétés l'ont d’ailleurs immédiatement imposé à leurs salariés. Et déjà, après une poignée de jours seulement, le ras-le-bol pointe. "Porter le masque au bureau toute la journée devant mon écran est insupportable, estime Lola, 28 ans, cadre dans l'audiovisuel. Au bout d'un moment, j'étouffe, j'ai la tête qui tourne et je rentre parfois chez moi avec des migraines en fin de journée".

"11 heures par jour de port du masque, c'est complètement délirant"

"Les masques me semblent être fabriqués pour être portés de manière ponctuelle et non pas toute la journée, fait remarquer Cécile, 40 ans, directrice marketing d'une marque de prêt-à-porter. Je pars le matin à 9h, je dois déjà le porter dans les transports en commun, puis j'arrive au bureau et je dois le remettre encore pendant au moins 8 heures, sans oublier les moments où je fais la queue pour prendre un plat à emporter au restaurant... Au total, ça fait au moins 11 heures par jour de port du masque. C'est complètement délirant. C'est affreux et respirer ce tissu qui est, j’imagine, rempli de substances chimiques ça me fait bien plus peur que le Covid lui-même".