Covid-19 : "MONIC", la base de données qui traque les clusters

Covid-19 : "MONIC", la base de données qui traque les clusters

Santé publique France utilise son outil baptisé MONIC pour suivre à la trace les clusters sur l’ensemble du territoire. Rencontre.

Nom de code : MONIC. Quelques lettres qui ne vous disent certainement rien mais qui conditionnent votre quotidien. Comme le dévoile Le Parisien ce lundi 27 juillet, c’est le nom donné au système d’information qui permet à Santé publique France de publier une carte détaillée des clusters actifs en France. Précisément, ces lettres signifient MONItorage (ou suivi) des Clusters. Ce logiciel permet d’identifier le plus des foyers de contamination possible afin de rompre les chaînes.

Comme le détaille le quotidien, c’est sur cette plateforme que Santé publique France indique le lieu de la contamination, le nombre de personnes infectées par le virus, etc. En compilant ces informations, les experts peuvent ainsi déterminer la puissance du cluster et son statut afin d’agir en conséquence. Au fur et à mesure des informations révélées, toutes ces précisions sont alors modifiées et mises à jour. Ce logiciel n’est pas public, il est uniquement destiné aux professionnels qualifiés de Santé publique France.

Respect de la confidentialité

Le Parisien dévoile les différents niveaux de surveillance. Au début, le médecin traitant indique les contacts dans le cercle familial du patient. Ensuite, l’Assurance maladie déclenche le niveau 2 en listant les proches au-delà du cercle familial. Le niveau 3 s’impose si un risque de chaîne de transmission important est identifié. C’est lors de ce niveau que différents acteurs œuvrent à collecter des contacts dans le cercle le plus large possible des patients. Cité par le journal, un coordonnateur interregional chez Santé publique France précise que “MONIC est surtout un outil de travail”. Ainsi, “publier ces données quotidiennement risquerait de faire de nombreux contresens, face à des informations géographiques, temporelles et qualitatives qui évoluent en permanence”.

Par respect de la confidentialité exigée par la Cnil, certaines informations n’apparaissent pas comme le nom précis de la commune afin de ne pas susciter des mouvements de panique. “Cela pourrait aussi avoir pour effet de faire baisser la garde à des personnes qui constateraient qu'un cluster est identifié, mais éloigné à l'autre bout de son département”, note le coordonateur interregional. Aujourd’hui de nombreux clusters ont été identifiés sur l’ensemble du territoire. À l’image de la région Occitanie qui compte par moins de dix foyers de contamination. MONIC a encore du travail dans les prochains mois...