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Covid-19 : mobilisés sur les réseaux sociaux, les anti-masques prêts à descendre dans la rue

Une manifestation anti-masques à Colombus, dans l'Ohio (Etats-Unis) le 18 juillet.

Plusieurs rassemblements sont prévus samedi, à Paris et à Caen notamment, pour protester contre le port du masque obligatoire.

Après les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne ou Québec, les anti-masques vont-ils descendre dans la rue en France ? Alors qu’à l’étranger, des manifestations d’anti-masques rassemblent plusieurs milliers de personnes, 15 000 en Allemagne le 1er août, 3 000 à Madrid le 16 août, les opposants au port du masque obligatoire en France cantonnent leur mobilisation aux réseaux sociaux.

“Le gouvernement nous enlève notre liberté de choisir”

À l’instar des gilets jaunes lors du lancement de leur mobilisation, ils s’organisent dans des groupes Facebook. Le plus populaire, “Stop à la masque-arade”, atteint 10 000 membres en un peu plus d’un mois d’existence.

“Parce que le gouvernement nous enlève notre liberté de choisir, nous impose le port du masque afin de nous fondre dans une masse obéissante qui ne réfléchit pas ; nous, personnes qui réfléchissons, regroupons nous afin de protester en osmose dans un groupe uni”, détaille la description de ce groupe.

“Un vaillant résistant a refusé de mettre son masque”

Dans ces groupes, qui comptent plusieurs milliers de membres, le masque est souvent appelé “muselière” et les propos anti-vaccins et conspirationnistes côtoient les anecdotes de certains membres qui racontent fièrement leur “résistance” face au port du masque.

Capture d'écran Facebook
Capture d'écran Facebook
Capture d'écran Facebook
Capture d'écran Facebook
Capture écran Facebook
Capture écran Facebook

Des tendances complotistes chez les anti-masques

Les anti-masques sont principalement “des femmes" d'une cinquantaine d'années ayant fait des études, mais surtout avec une "très forte défiance envers les institutions politiques et même envers les institutions médiatiques", adeptes "des théories du complot" et partisans du professeur Raoult, explique sur France Info, Antoine Bristielle, professeur agrégé de sciences sociales et chercheur à SciencesPo Grenoble, qui a réalisé une enquête auprès de 1 000 anti-masques contactés via les réseaux sociaux.

Des manifestations anti-masques samedi à Paris et Caen ?

Depuis plusieurs jours, des appels à manifester sont lancés dans ces groupes très actifs, où plusieurs dizaines de messages sont postés chaque heure. Parmi les manifestations recensées, un “rassemblement contre l'obligation du masque à Caen le 29 août”.

Les organisateurs expliquent que “chacun doit pouvoir faire ce qu'il veut, sans obligation. Transports en commun, restaurants, cinéma, travail, magasins, administrations, nombreux endroits extérieurs. ça suffit.
L'épidémie est sur le fil de la fin. Le virus Sars Cov-2 a muté. il est devenu plus contagieux mais beaucoup moins dangereux qu'au printemps. Le masque doit tomber”.

Un groupe gilet jaune organise une manifestation anti-masque

À Paris, deux évènements appellent à un rassemblement, déclaré en préfecture, sur la place de la Nation. L’un, appelé “manifestation pour la protection de nos droits et libertés” appelle au rassemblement “contre le port du masque obligatoire, les violences sanitaires, et pour l’avenir de nos enfants !!”. “Nous sommes la deuxième vague” concluent les auteurs du texte.

Un autre événement, “G.J. ANTI MASQUES PLACE DE NATION”, est lancé à l’appel d’un groupe de gilets jaunes “ Citoyens En Colère Et Gilets Jaunes Unis” et de Jean-Christian Valentin; un gilet jaune très présent en manifestation à Paris.

Objectif de ce rassemblement “revendiquer nos droit de liberté, contre la dictature, contre les mensonges d'état et des mèrdias !!! (...) NON AUX PORT DE MASQUES OBLIGATOIRES !!!” expliquent les organisateurs. Avec moins d’une centaine de participants annoncés et quelques centaines de personnes intéressées, l’événement est pour l’instant peu suivi.

Mais l’annonce de Jean Castex ce jeudi de rendre prochainement le masque obligatoire dans tout Paris pourrait mobiliser davantage d’anti-masques.