Covid-19: Jordan Bardella juge que "l'UE a eu un rôle criminel dans la gestion de l'épidémie"

Jordan Bardella, invité de BFMTV dimanche 11 avril 2021 - BFMTV
Jordan Bardella, invité de BFMTV dimanche 11 avril 2021 - BFMTV

"Nous sommes en train de regarder le train passer." Invité ce dimanche sur le plateau de BFM Politique, le vice-président du Rassemblement national (RN) n'a pas été avare en critiques sur la gestion de l'épidémie et la stratégie vaccinale déployée par la France, mais aussi à un niveau supérieur, par l'Union européenne. Estimant que "nous sommes gouvernés par des irresponsables", Jordan Bardella déplore que le pays soit "l'otage d'une bureaucratie folle" et que le gouvernement ne cesse "d'infantiliser les Français".

Alors qu'Olivier Véran a annoncé, dans les colonnes du Journal du Dimanche, un élargissement de la campagne avec l'ouverture, dès ce lundi, de la vaccination à toutes les personnes âgées de plus de 55 ans, l'eurodéputé RN s'est réjoui de cette accélération mais s'est montre nuancé.

"On fait beaucoup d'images avec les vaccinodromes mais on oublie de dire que les pharmaciens et les médecins n'ont pas de doses", a-t-il souligné.

"A titre personnel, si j'avais le choix, je ne me ferais pas vacciner avec AstraZeneca"

Face au climat de défiance qui entoure le vaccin AstraZeneca, Jordan Bardella a confié qu'"à titre personnel, si (il) avait le choix, il ne se ferait pas vacciner" avec ce vaccin. "Je n'ai pas envie, c'est mon droit", a-t-il déclaré, tout en reconnaissant ne pas faire partie du public concerné:

"L'ARN messager, qui était une technique sur laquelle on a émis beaucoup de doutes puisque c'était une technique nouvelle, semble être finalement celle qui a les meilleures résultats", a-t-il estimé, faisant porter au gouvernement la responsabilité de la méfiance que les Français ont développée à l'égard de celui du laboratoire Oxford/AstraZeneca.

"Quand on change d'avis 10 fois sur ce vaccin, évidemment que cela crée un climat de défiance", a-t-il indiqué.

Opposé à la vaccination des enfants

Interrogé sur la vaccination des enfants, à laquelle il se dit opposé, Jordan Bardella a appelé à "ne pas se cacher derrière de faux débats". "L'Union européenne a eu un rôle criminel dans la gestion de cette crise lorsqu'elle a souhaité négocier à bas coûts les vaccins" et lorsqu'elle a "intimé l'ordre aux pays européens de maintenir les frontières ouvertes alors que l'on savait que dans des régions voisines se diffusait l'épidémie".

Déplorant des "contrôles extrêmement légers aux frontières" et le maintien des liaisons aériennes avec le Brésil, "alors que l'on sait qu'il y a là bas un variant extrêmement dangereux", le candidat aux régionales en Île-de-France appelle les autorités à "faire preuve de bons sens".

"Quand on gouverne, il faut être responsable. Il faut faire preuve d'un peu de bon sens. La gestion épidémique a été pitoyable, on a tout raté. Il ne s'agit pas de mettre des murs ou des barbelés mais de faire preuve de bon sens", a-t-il martelé.

Article original publié sur BFMTV.com