Covid-19: Jean Castex craint "qu'on en n'ait pas encore fini" avec la pandémie

Le Premier ministre Jean Castex a appelé ce vendredi "à ne renoncer à aucun levier pour inciter à la vaccination", à la veille de nouvelles manifestations contre le pass sanitaire et alors que les chiffres de la vaccination plafonnent depuis plusieurs jours.

Le Premier ministre Jean Castex a dit craindre, ce vendredi, "qu'on en n'ait pas encore fini" avec la pandémie, devant des soignants lors d'un déplacement au Centre hospitalier Sud Essonne à Etampes.

Ce dernier, qui a multiplié les déplacements sur fond de vaccination cet été, a appelé ce vendredi "à ne renoncer à aucun levier pour inciter à la vaccination", à la veille de nouvelles manifestations contre le pass sanitaire et alors que les chiffres de la vaccination plafonnent depuis plusieurs jours.

"Il faut être très humble. Il ne faut renoncer à aucun levier pour inciter à la vaccination", a-t-il martelé.

Castex encourage les soignants à "expliquer" l'avantage de la vaccination

Le Premier ministre a tenu à saluer des initiatives prises par des centres de vaccination qui "développent des équipes mobiles", des services d'aide à domicile qui "peuvent connaître des personnes isolées pas vaccinées" ou bien encore des collectivités territoriales comme la préfecture de l'Hérault qui offrent "des places de cinéma, des bons de réduction" pour "viser un public jeune, des classes populaires."

Mais "plus on se rapproche des 100% (de personnes vaccinées), plus on touche les derniers récalcitrants, les plus durs à convaincre", a admis le Premier ministre, encourageant les professionnels de santé à "expliquer" l'avantage de la vaccination.

"La liberté de contaminer les autres, je ne sais pas trop ce que c'est", a-t-il lâché, cinglant, appelant à regarder les "chiffres écrasants" de la vaccination.

Au Centre hospitalier d'Etampes, à 55 km au sud de Paris, aucun des cinq malades admis en réanimation n'est vacciné, "la preuve par l'exemple", selon lui. "Et c'est toujours le même profil: (des malades) plus jeunes et non vaccinés", a-t-il regretté.

Un seuil de 50 millions de primo-vaccinés fin août

Le gouvernement espère toujours franchir le seuil des 50 millions de primo-vaccinés d'ici à la fin août. Mais le nombre de premières doses injectées est en forte baisse, repassant depuis mardi sous les 200.000 injections quotidiennes en moyenne sur sept jours, une première depuis mi-juillet et l'allocution d'Emmanuel Macron.

Atteindre les 50 millions de vaccinés au premier septembre "ça reste l'objectif, et c'est vrai qu'il est ambitieux", a reconnu le Premier ministre en visitant ensuite un centre de vaccination. "Ce qui est très bien, c'est les 12-17 ans. Là, on est au-delà de nos objectif, ce qui nous facilitera le travail de la rentrée", a-t-il ajouté.

"Vous allez souvent avoir une correspondance entre des enfants qui ne sont pas vaccinés et des parents qui ne le sont pas non plus. Ca va en général de pair. Tous les gamins qui sont déjà vaccinés, c'est que leurs parents sont très attentifs à ça et le sont eux-mêmes. Ca va être un levier, cette vaccination des enfants, pour essayer d'aller vers et d'accroître la vaccination des parents", a-t-il ajouté.

Jeudi, plus de 47,1 millions de personnes (soit 69,9% de la population totale) avaient reçu au moins une dose, dont 40,5 millions (soit 60,1% de la population totale) disposaient d'un schéma vaccinal complet.

"Personne n'imaginait ça", a encore concédé le Premier ministre, par rapport au Covid-19, face aux soignants.

Article original publié sur BFMTV.com

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