Covid-19: le gouverneur de New York accusé d'avoir dissimulé le nombre de morts dans les maisons de retraite

Andrew Cuomo - Angela Weiss / AFP
Andrew Cuomo - Angela Weiss / AFP

Le nombre de morts du coronavirus dans l'État de New York est-il bien supérieur aux chiffres officiels? Ce vendredi, The New York Times révèle que le gouverneur de l'État, Andrew Cuomo, aurait dissimulé le nombre de morts liés au coronavirus sur son territoire. En juin 2020, ce dernier aurait demandé à ses conseillers de réécrire un rapport sur la mortalité dans les maisons de retraite de l'État pour dissimuler le bilan réel.

Selon le journal américain, le nombre - 9000 à cette date - n'était pas public. "Et les conseillers du gouverneur voulaient qu'il en reste ainsi", juge le journal.

D'autant plus que ce bilan tombait à un moment peu opportun pour Andrew Cuomo. Ce dernier venait tout juste d'entamer l'écriture d'un ouvrage sur son rôle et sa gestion de la crise sanitaire, rappelle The New York Times.

En janvier dernier, la procureure générale de l'État, Letitia James, avait déjà alerté que le nombre de morts dans les maisons de retraite paraissait fortement sous-estimé. Andrew Cuomo avait alors publié un rapport, justifiant avoir attendu par crainte d'une enquête de l'administration Trump. En réalité, ces chiffres avaient déjà été dissimulés, conclut le journal.

Accusé d'agression sexuelle

Un scandale de plus pour l'élu, qui apparaissait jusqu'alors comme un potentiel espoir démocrate pour la présidentielle de 2024. Ces derniers jours, le gouverneur de New York s'est en effet retrouvé visé par des accusations de harcèlement sexuel.

Il a été mis en cause par trois femmes. Une ex-conseillère économique, Lindsey Boylan, 36 ans, a d'abord affirmé qu'il l'avait embrassée sur la bouche de façon non sollicitée et qu'il aurait suggéré qu'elle joue avec lui au "strip poker", quand elle travaillait avec lui entre 2015 et 2018. Une autre ex-collaboratrice, Charlotte Bennett, 25 ans, a indiqué que le gouverneur lui avait fait des avances qui l'avaient mise "mal à l'aise" au printemps 2020. Et Anna Ruch, 33 ans, qui n'a jamais travaillé avec lui, a affirmé qu'il l'avait "choquée" en voulant l'embrasser contre son gré lors d'un mariage en 2019.

Depuis, les appels à sa démission se sont multipliés. Andrew Cuomo s'est excusé publiquement, assurant qu'il n'avait pas mis ces femmes mal à l'aise volontairement. "Je ne démissionnerai pas", a-t-il également déclaré.

Article original publié sur BFMTV.com