Covid-19 : le fret aérien sauve Ethiopian Airlines

Dès le mois de mars, le PDG d'Ethiopian Airlines Tewolde Gebremariam a saisi toutes les opportunités offertes par le fret aérien grâce notamment aux Nations unies qui ont fait d'Addis-Abeba un hub humanitaire.
Dès le mois de mars, le PDG d'Ethiopian Airlines Tewolde Gebremariam a saisi toutes les opportunités offertes par le fret aérien grâce notamment aux Nations unies qui ont fait d'Addis-Abeba un hub humanitaire.

Voilà une compagnie qui a réussi à sauver les meubles. Dès le mois de mars, Ethiopian Airlines a cherché à s'adapter à la demande en forte hausse sur le fret aérien. Cela lui a permis d'amortir le choc de la pandémie qui a vu le trafic passager chuter de 90 % dans le monde. « Nous avons été très rapides, très flexibles et agiles pour déplacer nos forces et nos ressources sur le fret », a expliqué son PDG Tewolde Gebremariam, rappelant qu'en temps normal « une bonne partie du fret aérien est assurée par les vols commerciaux ». « Je dirais que ces interventions ont sauvé la compagnie », a ajouté celui qui dirige le groupe aérien éthiopien depuis près de 10 ans.

Lire aussi Le ciel africain encore peu fréquenté

Lire aussi Covid-19 : Ethiopian Airlines a déjà perdu un demi-milliard de dollars

Inventivité et efficacité

Pour ce faire, Ethiopian a fait preuve d'inventivité. En plus de transformer 25 appareils en avions-cargos, en les vidant de leurs sièges, elle a mobilisé 20 autres appareils dont elle a gardé les sièges, utilisant les ceintures pour sécuriser les colis. De sources diplomatiques, le Premier ministre Abiy Ahmed n'a pas hésité non plus à promouvoir les services de fret de la compagnie nationale lors de ses entretiens téléphoniques avec des dirigeants étrangers. « Ethiopian a pu réagir avec plus d'agilité que d'autres compagnies, car elle a toujours été gérée comme un business. L'État joue un rôle significatif, mais il y a très peu d'interférences étatiq [...] Lire la suite