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Covid-19 : il faut sauver le soldat dégustateur

À Bordeaux, les chercheurs de l’Institut des sciences de la vigne et du vin ont mis en place un kit pour rééduquer les sens des futurs œnologues altérés par le virus. 
À Bordeaux, les chercheurs de l’Institut des sciences de la vigne et du vin ont mis en place un kit pour rééduquer les sens des futurs œnologues altérés par le virus.

L'univers du vin est en émoi ! Conséquence du Covid-19, l'hyposmie (perte partielle de l'odorat), l'anosmie (perte totale) et l'agueusie, impossibilité de percevoir les saveurs (sucre, sel, acidité, amertume ou umami), guettent le dégustateur. Hugo* est étudiant au sein de l'ISVV (Institut des sciences de la vigne et du vin), antenne de recherche et de formation rattachée à l'université de Bordeaux, qui forme les futurs ?nologues. Contaminé, il a été atteint d'hyposmie : « Les goûts et les odeurs sont devenus fades, très vite et très brutalement, explique-t-il, l'olfaction c'est mon outil de travail? je ne sentais plus rien. » Une « hantise » pour ce jeune homme qui aspire à devenir ?nologue. Un métier dans lequel, comme pour les sommeliers ou les nez de la parfumerie, les sens olfactifs et gustatifs sont fondamentaux.

Selon une étude réalisée en 2017 par le CNRS Défi Sens sous la houlette de Moustafa Bensafi, directeur de recherche au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, 9 % des Français, soit près d'un sur dix, souffrent de désagréments olfactifs, un sens négligé au profit de ceux jugés plus « nobles » tels que la vision ou l'audition. Avec l'apparition du virus, ces pathologies ont explosé, que la maladie se développe sous forme grave, légère ou modérée. En effet, et d'après une seconde étude menée en octobre dernier par les professeurs Jérôme Lechien, ORL à l'hôpital Foch (Suresnes, Hauts-de-Seine), et Sven Saussez, ORL à Epicura et chercheur à [...] Lire la suite