Covid-19 : il faudra payer de sa poche les tests en pharmacie
Cette mesure entrera en vigueur une fois que les épidémies hivernales seront passées.
COVID-19 - Le gouvernement français a sifflé ce vendredi 17 janvier la fin du remboursement des tests rapides du Covid en officine. Une annonce qui pose problème aux pharmaciens, près de deux ans après la levée de l’état d’urgence mondiale décidée par l’OMS. Dans un message transmis à l’AFP, la direction générale de la santé (DGS) annonce qu’il est prévu de ne plus rembourser les tests de dépistage rapide du Covid-19 réalisés en pharmacies, une fois que les épidémies hivernales seront passées.
« Les pharmaciens pourront continuer à réaliser des Trod (tests rapides d’orientation diagnostique, NDLR) Covid en officine, tout comme fournir des autotests, à la demande des patients, mais ces derniers ne seront plus pris en charge par l’Assurance maladie », indique cette entité du ministère de la Santé.
Les tests antigéniques Covid-19 sont les seuls qui dépistent les infections respiratoires aiguës à être aujourd’hui remboursés (16,50 euros), et avec eux les tests combinés Covid/grippe et Covid/VRS, virus à l’origine de la bronchiolite. Ces Trod viennent en complément des tests RT-PCR pour détecter une infection au Covid-19.
Pour les personnes vulnérables à risque de développer une forme grave, comme les personnes âgées ou en affection longue durée, « le recours à un test RT-PCR du Covid-19 est recommandé, pour confirmer le virus en cause » mais, la DGS prévient qu’« une prescription médicale est nécessaire » pour un remboursement.
Les tests angine restent remboursés
A contrario, les tests rapides qui vérifient la nature bactérienne ou virale des angines, réalisés dans les officines « sont pris en charge depuis juin 2024 et le demeurent », ajoute la DGS. Et pour cause : « contrairement aux tests de dépistage du Covid-19, ils permettent d’indiquer à l’officine la prescription d’un antibiotique et participent à ce titre aux mesures de bon usage des antibiotiques et la lutte contre l’antibiorésistance ».
Ces modifications « n’interviendront qu’après la période épidémique dans laquelle nous nous trouvons actuellement », qui connaît surtout une forte circulation de la grippe, précise la DGS.
Dans son discours de politique générale, François Bayrou a dit revoir à la hausse les dépenses d’assurance maladie à hauteur « d’un milliard d’euros » et annuler le déremboursement partiel des médicaments et des consultations médicales.
Actuellement, la prise en charge des prélèvements et des tests Covid (16,50 euros) permet d’effectuer un dépistage combiné de la grippe et du virus à l’origine de la bronchiolite (VRS) avec un surcoût limité à celui du dispositif médical (soit 3 euros).
En mai 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré la fin du Covid-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale.
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