Covid-19 : des facteurs génétiques qui augmentent le risque dévoilés

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Grâce à la collaboration de plus de 3.000 chercheurs du monde entier, on commence à avoir une idée claire du rôle joué par la génétique dans la sévérité du Covid-19.

Pourquoi certains jeunes finissent en réanimation à cause du Covid-19 alors que d’autres personnes du même âge ne se rendent même pas compte d’avoir été contaminées ? La réponse est en partie écrite dans nos gènes et une immense collaboration internationale est en train de la dévoiler. Il s’agit de l’Initiative génomique des hôtes du Covid-19 (), un groupe de chercheurs du monde entier qui se sont intéressés non pas à la génomique du Sars-CoV-2 mais à celle des personnes infectées par le coronavirus. Ils ont mis en commun les données issues de 46 études, faites dans 19 pays différents par un total de 3.300 chercheurs, dans une étude publiée le . Ils révèlent 13 mutations génétiques qui augmenteraient le risque d’être infecté par le virus ou de développer des formes sévères de la maladie.

13 mutations dévoilées

Même si les maladies infectieuses ne sont pas héritables, notre manière de répondre à l’infection peut dépendre de notre génétique” explique à Sciences et Avenir Andrea Ganna, généticien à l’Institut de médecine moléculaire de Finlande () et coordinateur de cette initiative. Afin de comprendre les raisons pour lesquelles la sévérité du Covid-19 peut varier autant entre des personnes avec les mêmes facteurs de risque, les chercheurs ont étudié les génomes de 49.562 patients atteints de Covid-19 (dont les trois quarts ont une origine caucasienne). Et ils les ont comparés à deux millions de sujets sains, issus d’autres études ou de compagnies de génomique comme 23andMe. Ils ont ainsi trouvé 13 mutations qui pourraient avoir un impact sur le Covid-19 : neuf mutations avec un mécanisme biologique plausible pour influencer la sévérité du Covid-19, comme des mutations dans les gènes DPP9 et FOXP4 qui ont déjà été reconnues pour augmenter le risque de développer des maladies pulmonaires, ou une mutation dans le gène TYK2, liée à des maladies auto-immunes. Et quatre autres mutations qui auraient plutôt un impact sur la probabilité d’être infecté par le virus. Selon A[...]

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