Avec le Covid-19, les exploitants de salles de cinéma, en danger, doivent se réinventer

Un chèque en blanc de 438.000 euros. L'aide exceptionnelle destinée à 35 salles de cinéma votée par le Conseil de Paris mardi soir tombe à pic. Elle va permettre aux exploitants indépendants de la capitale de tenir un mois de plus. Le temps de recevoir, d'ici à la mi-novembre, une partie des 50 millions d'euros promis par le CNC et l'Etat. "Ces aides, certes substantielles, vont seulement nous permettre de survivre, explique Marc-Olivier Sebbag, délégué général de Fédération nationale des cinémas français (FNCF). Mais elles ne compenseront jamais la perte."

En moyenne, les exploitants de salles français réalisent un chiffre d'affaires annuel de 1,4 milliard d'euros. Avec le confinement et la faible reprise depuis juin, la perte estimée pour l'année 2020 est évaluée à 750 millions d'euros. Plus de la moitié de leur chiffre d'affaires. Autant dire que les 50 millions d'euros, annoncés par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, couvriront à peine les charges.

Un été meurtrier malgré un public bien présent

La crise que traverse les exploitants de cinémas est historique et surtout inédite. Autant les tournages de films ont pu s'arrêter à certaines périodes, autant les salles n'ont jamais fermé sur une durée aussi longue. "Même pendant la Seconde guerre mondiale, des cinémas restaient ouverts hors des zones de combat ou détruites, permettant au marché de vivoter", souligne Marc-Olivier Sebbag.

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Voir un film au cinéma ou le voir chez soi : toute la question, c'est l'équilibre e...


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