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Covid-19: Douste-Blazy regrette la publication de sa pétition en faveur de l'hydroxychloroquine

L'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy à Genève en 2016. - Fabrice Coffrini
L'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy à Genève en 2016. - Fabrice Coffrini

"Si j'ai une chose à me reprocher, c'est la pétition aux Français." Vendredi, sur la chaîne Public Sénat, Philippe Douste-Blazy a présenté ses regrets concernant le texte en faveur de l'hydroxychloroquine qu'il avait publié, en avril 2020, sur le site Change.org, avec l'infectiologue Christian Perronne.

Baptisée "Ne perdons plus de temps", cette pétition réclamait un assouplissement des règles de prescription de l'hydroxychloroquine pour les patients atteints du coronavirus, au moment où le traitement ne pouvait être utilisé qu'à l'hôpital, comme le précisait un décret présenté par Olivier Véran fin mars 2020.

"Je n’avais pas admis le fait qu’un ministre de la Santé empêche tout médecin de prescrire un médicament, ça n’avait jamais existé encore en France. J’ai voulu combattre cette idée-là", a expliqué celui qui avait occupé les mêmes fonctions, de 1993 à 1995 en tant que ministre délégué la Santé, puis de 2004 à 2005 entant que ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille.

Phillie Douste-Blazy reconnaît avoir été "maladroit"

Philippe Douste-Blazy a reconnu avoir été "maladroit" en appelant les Français à se prononcer sur l'hydroxychloroquine alors qu'ils n'avaient pas forcément "les clefs" pour le faire.

Pour cet ancien cardiologue, les Français avaient cependant "le droit de dire qu’ils ne comprenaient pas pourquoi un ministre de la Santé empêchait les médecins de prescrire tel médicament".

Un ancien soutien de Didier Raoult

Membre du conseil d'administration de l'IHU Méditerranée Infection, il avait soutenu les positions de son directeur, le professeur Didier Raoult, fervent supporter de l'hydroxychloroquine, dont il prônait l'usage dès l'apparition des premiers symptômes du coronavirus.

"Comme Didier Raoult est l’un des plus grands chercheurs et infectiologues au monde, je me suis immédiatement rangé derrière lui", a-t-il expliqué.

Il a cependant reconnu les "erreurs de communication" du scientifique, dont les positions avaient crispé une grande partie de la communauté scientifique.

Article original publié sur BFMTV.com