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Covid-19, la dose de rappel : pourquoi ? pour qui ?

Avec la période hivernale qui relance la pandémie, l’obligation d’un rappel vaccinal s’étend. Est-il justifié ?

Paris Match. Cette troisième dose divise l’opinion. Qu’est-ce qui la motive ?
Dr Benjamin Davido. Une étude israélienne récente (Institut de technologie, à Haïfa), menée chez 16 000 personnes ayant reçu deux doses du vaccin Pfizer, a montré que le risque d’être contaminé par le Sars-CoV-2 et de le transmettre est infime au cours des deux premiers mois. Mais au-delà de ce délai, la protection contre le variant Delta, qui sévit actuellement partout dans le monde, tombe à 30 %. D’autres études ont montré que, après six mois, les vaccinés ne sont pas plus protégés contre la maladie que les non-vaccinés, mais font des formes moins sévères. Les vaccins à ARN messager restent néanmoins efficaces contre le Covid-19 si l’on est encore dans les six mois qui suivent la deuxième dose ou si l’on a bénéficié d’un rappel (troisième dose), qui fonctionne en 48 heures ! L’inconvénient à long terme est que ces vaccins ne semblent pas induire beaucoup d’immunité à mémoire longue (dite cellulaire) et très peu d’immunité muqueuse (première barrière de défense face à l’entrée du virus). Pour ne pas retourner à la case départ, force est d’agir. On pourrait imaginer, pour limiter les rappels inutiles, de les faire précéder d’un dosage des anticorps et de ne revacciner que les sujets dont les taux sont faibles. Mais cela serait coûteux et ne ferait que retarder l’heure du rappel.

Qui doit en bénéficier ?
La troisième dose, déjà obligatoire pour les plus de 65 ans (l’immunité diminuant avec l’âge) ainsi que pour les sujets fragiles, résidents d’Ehpad, personnes en réanimation, immunodéprimés et leur entourage pour ne citer que ces exemples, est désormais (depuis le 25 novembre) ouverte à tous les adultes français (18 ans ou plus) ayant eu(...)


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