Covid-19 : Didier Raoult sceptique sur l'utilité d'un vaccin

Didier Raoult, directeur de l'IHU de Marseille.

Le directeur de l’IHU Méditerranée ne voit “pas qui voudra se vacciner contre quelque chose qui ne tue pas", a-t-il déclaré dans un entretien sur CNews.

Didier Raoult va donner du grain à moudre aux anti-vaccins et aux anti-masques. Dans un entretien accordé à CNews, le directeur de l’IHU Méditerrannée s’est dit sceptique sur l’utilité d’un vaccin contre la Covid-19, alors que de nombreux pays se sont lancés dans une course au traitement.

“Qui voudra se vacciner contre quelque chose qui ne tue pas ?”

Pour expliquer son scepticisme, Didier Raoult met en avant la mortalité de la maladie : "Je ne sais pas si ça aura une utilité. Si la maladie reste, je ne vois pas qui voudra se vacciner contre quelque chose qui ne tue pas". L’Australie veut notamment rendre le vaccin contre la Covid-19 “obligatoire” a déclaré le Premier ministre, Scott Morrison.

Pour appuyer son raisonnement, Didier Raoult ajoute que la Covid-19 n'est "pas pire que la grippe". "Nous sommes très loin du 1% de morts dans les hôpitaux", ce qui est extrêmement bas selon le médecin. D’autant que, selon le directeur de l’IHU Méditerrannée, “ce n'est plus la même maladie qu'en février. La forme est très bénigne aujourd'hui".

Des doutes sur le port du masque

Autre déclaration de Didier Raoult qui devrait faire du bruit, lorsqu’il exprime ses doutes sur l’obligation du port du masque dans de nombreux lieux, de l’espace public au travail. “Le masque protège les gens dans le domaine du soin. Pour le reste, rien n'est clair, rien n'est démontré sur le plan de la transmission viral”, a notamment exprimé le directeur de l’IHU de Marseille, alors que le masque est obligatoire dans les rues de nombreuses villes et le sera en entreprise d’ici au 1er septembre.

“J'aurais préféré qu'on en reste aux recommandations", a ajouté le professeur, craignant un risque de “conflit”, suite au caractère contraignant du port du masque : “je suis inquiet qu'on fasse une fixation trop importante dessus, parce que maintenant c'est les gens qui vont vouloir faire la loi (...) j'ai peur que ça devienne encore quelque chose de clivant, de conflictuel”, a ajouté Didier Raoult.

L’hygiène des mains primordiale

Le professeur reconnaît toutefois un rôle symbolique au port du masque : “le masque ne joue pas qu'un rôle physique de protection”, mais est aussi un signal qu'“il y a une maladie contagieuse qui circule”. Pour Didier Raoult, c’est l’hygiène des mains qui est primordiale : "le passage de l'eau alcoolisée rend le risque de transmission extrêmement faible. Tout passe par les mains, et ensuite par les objets inanimés".

Des propos qui divisent le corps médical. Plusieurs études soulignent le rôle primordial de la diffusion du Covid-19 par les aérosols, davantage que par les surfaces.