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Covid-19: le Conseil scientifique préconise une nouvelle stratégie de dépistage à l'école

Dans un avis consulté par nos confrères du "Monde", le Conseil scientifique invite aussi à ne pas fermer les classes, mais à simplement renvoyer chez eux les élèves positifs au coronavirus.

CORONAVIRUS - Le protocole sanitaire mis en place par l’Éducation nationale ne leur convient guère. Ce samedi 18 septembre, nos confrères du Monde révèlent les conclusions (non rendues publiques) d’un avis commun du Conseil scientifique et du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COVS) du 13 septembre portant sur les dispositions à prendre en milieu scolaire pour éviter une nouvelle flambée épidémique de covid-19.

Et c’est peu dire que les deux instances sont loin d’être convaincues par celles en vigueur depuis la rentrée. En effet, alors que la règle actuelle prévoit la fermeture des classes à l’école primaire dès la détection d’un premier cas de Covid, les membres du Conseil scientifique et du COSV recommandent de renvoyer chez eux les élèves contaminés, mais sans fermeture de classe.

À la place, les deux instances suggèrent un recours renforcé au dépistage. Ainsi, elles recommandent à l’école primaire des tests “systématiques et hebdomadaires” au primaire, qui permettraient de renvoyer uniquement chez eux les enfants positifs au virus.

La crainte d’une épidémie qui toucherait surtout les jeunes

Et dans le secondaire, où la couverture vaccinale s’étend au fur et à mesure (environ sept jeunes sur dix dans la classe d’âge 12-17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin), leur idée est de dépister, à partir du moment où un cas positif est détecté, au sein de tout le niveau et pas uniquement la classe. Avec là encore pour finalité de n’isoler que les jeunes testés positifs alors que dans le protocole actuellement en vigueur, seuls les ados non vaccinés peuvent être soumis à cette quarantaine quand ils sont cas contacts.

Le résultat d’une telle stratégie serait de diminuer drastiquement les fermetures de classe au primaire, et de ne pas isoler, dans le secondaire, des adolescents non vaccinés qui sont bien souvent issus de catégories de population défavorisées.

En outre, les auteurs de cet avis insistent sur la nécessité de détecter la présence du virus au sein de la population jeune pour se prémunir contre une épidémie qui les toucherait en priorité (raison pour laquelle les États-Unis veulent d’ailleurs vacciner dès 5 ans).

Dans le document, rapporte encore Le Monde, les scientifiques préviennent ainsi du risque de voir dans les prochaines semaines les mineurs représenter 35% des cas de Covid et 5% des hospitalisations. S’appuyant sur des modélisations, ils assurent en revanche qu’avec leurs recommandations et un dépistage systématique, il serait possible de faire chuter de 30% le nombre de cas chez les plus jeunes.

Reste néanmoins, comme le notent les experts dans leur avis, à avoir l’approbation d’une majorité de la population pour que cette stratégie soit applicable, et que les autorités y consentent également. Or comme le relayait vendredi 17 septembre Le Journal du Dimanche, le ministère de l’Éducation de Jean-Michel Blanquer a clairement affirmé qu’il n’était pas question de faire évoluer le protocole sanitaire dans les semaines à venir.

À voir également sur le HuffPost: 50 millions de vaccinés: la course de graphique qui montre la progression française

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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