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Confinement, couvre-feu, restrictions… où en sont nos voisins européens ?

Les pays voisins de la France utilisent des stratégies bien différentes pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Alors que le gouvernement français opte pour l'instant pour des confinements localisés les week-end en plus du couvre-feu pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, quelles sont les différentes stratégies de nos voisins européens ? Tour d'horizon.

Si l'exécutif ne cache pas son inquiétude suite à l'augmentation du nombre de cas de Covid-19, la circulation des variants ou encore la saturation des hôpitaux, il semble vouloir repousser l'idée d'un confinement national en privilégiant des mesures territoriales telles que le confinement la week-end à Nice et Dunkerque. Au début de la pandémie, les différents pays d'Europe adoptaient sensiblement la même stratégie, celle d'un confinement strict et généralisé à l'échelle nationale. Un an plus tard, chaque pays gère l'épidémie comme bon lui semble, donnant lieu à des stratégies bien différentes d'un pays à l'autre.

Royaume-Uni, le confinement le plus strict

Depuis le 5 janvier, le Royaume-Uni a mis en place un confinement très strict. Comme lors du premier confinement du printemps 2020, les Britanniques n'ont pas le droit de sortir de chez eux si ce n'est pas pour faire leurs courses ou de l'exercice. De plus, les écoles sont fermées ainsi que les terrains de sport. Mais il y a quelques jours, le gouvernement britannique a annoncé une sortie progressive de ce confinement, tout en restant très prudent. Un plan de déconfinement sur 4 mois est prévu, avec pour point de départ la réouverture des écoles à compter du 8 mars. Le retour en classe des écoliers britanniques peut se faire dans 10 jours grâce à une campagne de vaccination réussie.

L'obligation du "stay at home" ("restez chez vous") sera quant à elle levée le 29 mars, date à laquelle le gouvernement prévoit le retour de la règle des six, c'est-à-dire l'autorisation de se rassembler à 6 personnes maximum en extérieur. Les commerces non-essentiels rouvriront au cours du mois d'avril, les bars et restaurants (en extérieur) le 17 mai, tout comme les cinémas et théâtres mais avec une jauge limitée. La dernière étape de ce déconfinement est fixée au 21 juin avec la reprise complète de l’activité économique et le retour des spectateurs dans les stades et les festivals.

La Belgique sous couvre-feu

Comme les Français, les Belges doivent vivre avec un couvre-feu en bien d'autres restrictions. Il est en place de 22 heures à 6 heures du matin à Bruxelles et en Wallonie, et de minuit à 5 heures du matin dans le reste du pays. Les frontières restent fermées à l'exception des personnes qui voyagent pour une raison essentielle et le télétravail est obligatoire. Concernant les commerces, si les coiffeurs ont rouvert le 13 février, les cafés et restaurants restent fermés.

Comme en France, les écoles belges sont ouvertes. Le gouvernement se montre en revanche assez strict sur les contacts sociaux. Chaque personne ne peut inviter qu'un seul "contact rapproché" chez elle. En extérieur, les rassemblements sont limités à 4 personnes.

Des restrictions drastiques en Allemagne

Comme en Angleterre, l'Allemagne avait annoncé la mise en place de restrictions drastiques juste après la nouvelle année, sans toutefois imposer un strict confinement. Les restaurants, cafés, enceintes sportives et culturelles sont toujours fermés depuis le mois de novembre et les rassemblements privés restent limités, avec la possibilité de n'inviter qu'une seule personne issue d'un autre foyer. Le télétravail est toujours imposé partout où cela est possible et concernant les écoles, elles ont rouvert ce lundi 22 février. Contrairement à la France, seuls les magasins essentiels restent ouverts.

Après s'être aperçu que les contaminations étaient en hausse dans les zones frontalières, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles aux frontières tchèques et autrichiennes. La Deutsche Bahn, l'entreprise ferroviaire publique allemande, a décidé de suspendre les liaisons avec ces zones. Dans les villes les plus touchées du pays, les habitants ont interdiction de se déplacer à plus de 15km de leur domicile. Selon Le Monde, une réunion doit avoir lieu entre Angela Merkel et les chefs des Länder le 3 mars pour décider de l'assouplissement ou de la prolongation des mesures. Si de nombreux chefs de Länder plaident pour un assouplissement, les personnels de santé appellent eux à un prolongement au moins jusqu'au 1er avril.

En Italie, une politique par région

Au début du mois de février, contre toute attente, l'Italie a décidé de rouvrir ses bars et restaurants ainsi que ses musées dans certaines régions. Les bars et restaurants sont ouverts en journée jusqu'à 18 heures, tout en devant respecter une certaine jauge de fréquentation, et les musées sont ouverts seulement en semaine et sur réservation afin d'éviter les attroupements le week-end.

Le gouvernement italien a décidé d'adapter les restrictions aux différentes régions. Des codes couleurs correspondent à la situation épidémique de ces zones. Environ la moitié des régions sont classées en jaune, c'est-à-dire un risque modéré, d'autres sont en orange avec un risque élevé et quelques unes sont en rouge, avec un risque très élevé. Dans ce dernier cas, les écoles, les restaurants et les commerces non essentiels restent fermés. À noter que dans tout le pays, un couvre-feu est toujours en place de 22 heures à 5 heures du matin et qu'il est également interdit de se déplacer d'une région à une autre sans motif impérieux valable.

Des mesures souples en Espagne

En Espagne, dans la plupart des régions, même celles plus touchées comme la Galice ou Valence, les restaurants, commerces et espaces publics ont rouvert pour des raisons économiques, mais les grands événements restent interdits.

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Pourtant, le gouvernement espagnol a décrété pour l'ensemble du territoire national (excepté les Canaries), un état d'alerte sanitaire jusqu'au 9 mai. Un couvre-feu est mis en place sur le territoire mais les horaires varient en fonction de la région.

Le Portugal confiné depuis la mi-janvier

Depuis le 15 janvier, les Portugais sont soumis à un confinement généralisé. Au mois de janvier, le pays était le plus durement touché en Europe par rapport à sa population. Ce confinement a été suivi au début du mois de février par la fermeture des écoles et des frontières. Bien que ce confinement montre son efficacité, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a annoncé ce jeudi qu'il allait durer encore quelques semaines et qu'il ne fallait pas envisager de déconfinement avant Pâques. Le gouvernement ne souhaite pas "reproduire les erreurs du passé", les hôpitaux étant toujours saturés.

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