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Covid-19 : au Népal, ces alpinistes étrangers qui prennent de l'oxygène et occupent des lits d'hôpital

Au Népal, la saison des ascensions, qui voit d'avril à juin, des centaines de touristes étrangers grimper sur le toit du monde, a eu des conséquences inattendues sur la gestion de l'épidémie de Covid-19.

A l'image de l'Inde frontalière, le Népal est durement touché par le Covid-19 depuis trois mois et le variant Delta y fait des ravages. Mais cela n'a pas découragé les nombreux touristes étrangers à tenter l'ascension des sommets de l'Himalaya. Après une année 2020 confinée, le pays a en effet ouvert la saison d'alpinisme comme si le virus n'existait pas. Pour la période réglementée qui s'étend d'avril à juin, 408 alpinistes ont par exemple obtenu un permis de l'Etat pour grimper en haut de l'Everest.

Mais ce tourisme, nécessaire à la relance de l'économie du pays, a eu deux conséquences sur la gestion de la pandémie. D'abord, grimper sur le toit du monde requiert des bouteilles d'oxygène. Selon le site spécialisé Altitude.news, chaque client étranger s'attaquant à l'un des six sommets de plus de 8.000 mètres consomme en moyenne cinq bouteilles d'oxygène, leurs sherpas un peu moins. De l'oxygène dont les hôpitaux ont pourtant besoin pour les respirateurs des services de réanimation.

Des centaines de bouteilles d'oxygène réservées aux alpinistes étrangers

Le fait qu'une partie non négligeable des bouteilles d'oxygène ait été réservé aux alpinistes étrangers en début de saison a contribué à engendrer une pénurie à l'échelle du pays en mai, expliquait le Nepali Times début mai. Le gouvernement a dû commander 40.000 bouteilles d'oxygène, notamment à la Corée du Sud, et a bénéficié d'un don de la Chine de 800 bouteilles… alors qu'environ mille bouteilles étaient stockées dans les ...

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