Coronavirus : dans les transports, les agressions autour du port du masque se multiplient

Un bus de la RATP, à Paris (Illustration - Photo LOIC VENANCE/AFP via Getty Images)
Un bus de la RATP, à Paris (Illustration - Photo LOIC VENANCE/AFP via Getty Images)

Mardi, deux agressions liées au port du masque obligatoire dans les transports ont été à déplorer en Seine-Saint-Denis. Les violences de ce genre se multiplient un peu partout en France, alors que le masque constitue une protection de santé publique.

Pour certains, le port du masque est une atteinte à la liberté individuelle. Et parmi ces personnes, il en est qui ne supportent même pas la moindre remarque sur la question. Résultat, les agressions se multiplient à ce sujet.

Depuis le 11 mai, date du déconfinement, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun pour les passagers à partir de 11 ans et les contrevenants sont passibles d'une amende de 135 euros. Et depuis le 11 mai, pas une semaine ne passe sans une agression à ce sujet.

Le drame de Bayonne

À Bayonne, le port du masque figurerait parmi les causes de l’altercation ayant entraîné la mort du chauffeur de bus Philippe Monguillot, début juillet. Trois jours plus tard à Gaillac (Tarn), un homme alcoolisé menaçait de mort une chauffeuse de bus qui l’enjoignait de porter son masque - il a depuis été condamné à quatre mois de prison ferme.

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Coups à Orléans, insultes à Montpellier

Le 28 juillet, un adolescent de 17 ans agressait un conducteur de bus à Orléans. Touché à un oeil, ce dernier se voyait prescrire quatre jours d’ITT, tandis que le coupable était interpellé et placé sous contrôle judiciaire par le juge des enfants. Le même jour, c’est cette fois une quadragénaire parisienne qui insultait copieusement des agents de la SNCF à Montpellier.

Embrouille à Dijon, gifle à Martigues

Deux jours plus tard, bis repetita, cette fois à Dijon et Martigues. En Côte d’Or, c’est une rixe entre un employé du tramway et deux jeunes, une affaire aux contours incertains avec échanges de coups réciproques. Dans les Bouches-du-Rhône, une passagère giflait une conductrice dans la soirée. Placée en garde à vue, l’auteure de la gifle a été convoquée pour comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

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Lacrymo près de Lyon, deux agressions le même jour en Seine-Saint-Denis

Samedi dernier, deux jeunes hommes de 20 ans sont soupçonnés d’avoir gazé à la bombe lacrymogène un chauffeur de bus à La Mulatière, près de Lyon. Enfin, ce mardi, à quelques heures d’intervalle, c’est un chauffeur de bus qui a été blessé au thorax à Saint-Ouen, et une infirmière rouée de coups et mise à terre à Neuilly-sur-Marne. Avec, à chaque fois, le même scénario : une personne demande de respecter le port du masque dans le bus, et une réponse violente.

Le port du masque restera obligatoire dans les transports en commun “tant qu'on n'a pas un traitement”, avait indiqué fin mai l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne, depuis remplacée par Barbara Pompili.