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La course aux armements va-t-elle être relancée par la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire ?

Benjamin Hautecouverture, de la Fondation pour la recherche stratégique explicite pour Sciences et Avenir ce que sont ces sous-marins américains à propulsion nucléaire qui doivent être fournis à l'Australie, le bouleversement géostratégique qu’ils induisent en Indo Pacifique ainsi que les risques possibles de prolifération.

Un camouflet XXL pour la France, c’est le ressenti de beaucoup avec l’affaire des "sous-marins australiens", que le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a lui-même qualifié de "coup dans le dos". Ce que l’on sait moins, c’est que "la communauté internationale de la non-prolifération" a, elle aussi, été ébranlée par l’annonce brutale à la mi-septembre de l’accord dit AUKUS (Australie, Royaume-Uni, Etats-Unis). Depuis, les spécialistes qui suivent l’évolution du développement du nucléaire (1) depuis des décennies - aussi bien des chercheurs de think tanks, des fonctionnaires internationaux que des responsables proches des politiques - ont commencé de prendre la mesure des risques nouveaux que fait courir cet accord. Il prévoit, rappelons-le, après abandon de la commande faite à l’entreprise française Naval Group (2) de 12 sous-marins d’attaque type Barracuda (modifiés) à propulsion conventionnelle au diesel, l’acquisition par l’Australie de sous-marins d’attaque américains à propulsion nucléaire de type Virginia. Un engin qualifié "d’arme absolue en milieu marin", par Benjamin Hautecouverture, maître de recherches à la , joint par Sciences et Avenir – La Recherche. "C’est à l’issue d’une étude de 18 mois à venir que seront détaillés les termes exacts" du contrat, précise-t-il. Mais on imagine déjà comment "peut être exploitée la brèche ouverte par cet accord" d’un point de vue technique - quels seront les transferts de technologie envisagés à cette occasion ? Sans que soit minimisé l’aspect "politico-diplomatique" fondamental de cet accord, d’autant plus qu’il concerne , où les intérêts de la France et de l’Europe sont majeurs (lire encadré "La stratégie européenne de coopération en Indo-Pacifique"), "une région qui va devenir ce que fut la Méditerranée".

Dans ce contexte, comment réagir désormais au niveau international vis-à-vis d’"un Etat mal intentionné ou qui voudrait donner corps à une stratégie de seuil", autrement dit proche de l’obtention d’arm[...]

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