"Les Coureurs" : une œuvre représentative de l'orphisme de Robert Delaunay

Les coureurs, Robert Delaunay, 1924, Musée d'Art moderne de Troyes.

En 1924, alors que la capitale française vibre pour ses Jeux olympiques, un artiste est dans les starting-blocks. Du 6 au 13 juillet, il a assisté, captivé, aux compétitions d’athlétisme dans le stade de Colombes (Hauts-de-Seine) et au sacre de l’Écossais Eric Liddell au 400 mètres. Depuis une dizaine d’années, Robert Delaunay aime dépeindre la vie moderne : l’aviation, la tour Eiffel, la ville ou encore le sport trônent en haut de son podium ! Multipalette, le peintre s’est déjà frotté à de nombreux courants – l’impressionnisme, le fauvisme – avant d’embrasser le mouvement cubiste à la manière de Cézanne. Pour ses Coureurs, il ose un virage : l’orphisme ! Ce terme est né sous la plume du poète Guillaume Apollinaire, qui voit dans ce courant un dérivé du cubisme, de la "peinture pure" ou un "art du mouvement de la couleur". Robert Delaunay et sa femme Sonia en seront les maîtres.

Regardez ce peloton de cinq athlètes dans un stade aux tribunes vides. On est immédiatement frappé par l’explosion de couleurs vives et la dynamique de mouvement que font naître les formes géométriques fragmentées composant les silhouettes des coureurs. Leur énergie est au cœur de l’orphisme, dont Robert Delaunay est le représentant le plus important. Décliné en huit versions, entre 1924 et 1926, ce tableau en offre une glorieuse illustration.

Delaunay utilise différentes figures pour donner corps à ses sportifs en créant une impression de vitesse et de vigueur. Le peintre fait aussi contraster les couleurs (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Voici les plus grands départements de France
Voici nos astuces pour enlever la mauvaise odeur de la machine à laver
Les erreurs de conjugaison les plus fréquentes et comment les éviter
Est-il possible de localiser un téléphone éteint ?
Les rouges à lèvres sont-ils conçus à base de gélatine de porc ?