Cour suprême : deux sénatrices républicaines pourraient-elles bloquer le choix de Trump?

Quatre ans après avoir bloqué l'audition de Merrick Garland, nommé par Barack Obama pour succéder à Antonin Scalia, au nom de l'élection présidentielle à venir, les républicains comptent bien valider le choix de Donald Trump. Mais deux sénatrices pourraient gêner ce projet.

Un deux poids, deux mesures assumé. Donald Trump, qui doit désigner jeudi ou vendredi son candidat ou sa candidate, a besoin des voix de 51 sénateurs pour valider l'entrée d'un nouveau magistrat à la plus haute instance du pays, et les républicains occupent 53 sièges. Il peut compter sur le soutien de Mitch McConnell, le patron des sénateurs républicains, qui a confirmé son intention d'auditionner et de faire valider par le Sénat au plus vite le choix du président américain pour succéder à Ruth Bader Ginsburg. Mais il a la mémoire courte -et sélective- : en février 2016, à la mort du juge Antonin Scalia, il avait refusé d'auditionner Merrick Garland, candidat désigné par Barack Obama, au nom de la proximité avec l'élection de novembre. Son obstination avait payé puisque, dès janvier 2017, Donald Trump avait désigné Neil Gorsuch, dont il avait obtenu l'entrée à la Cour suprême.

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À moins de deux mois d'élections qui pourraient faire basculer la Maison-Blanche et le Sénat, les républicains sont pressés. Mais deux sénatrices ont déjà prévu de mettre des bâtons dans les roues de Donald Trump. Susan Collins, élue du Maine, a estimé que le Sénat «ne devrait pas valider la nomination d'un nommé avant l'élection» : «Pour être juste envers le peuple américain, qui a le choix entre réélire le président et en choisir un nouveau, la décision d'une nomination à vie à la Cour suprême devrait être prise par le président qui sera élu le 3 novembre», a-t-elle déclaré, reconnaissant à Donald Trump le droit d'annoncer son choix avant l'élection. Lisa Murkowski, la sénatrice de l'Alaska, a été plus ferme : «Pendant des semaines, j'ai déclaré que je ne(...)


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