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Cour suprême: auditionner Amy Coney Barrett en plein Covid-19 est "irresponsable" pour Kamala Harris

Kamala Harris en visioconférence.  - POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Kamala Harris en visioconférence. - POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

La sénatrice démocrate Kamala Harris, colistière de Joe Biden et à ce titre candidate à la vice-présidence des Etats-Unis, a jugé lundi "irresponsable" d'avoir entamé le processus de confirmation de la juge Amy Coney Barrett, nommée par Donald Trump à la Cour suprême, en pleine pandémie.

50 personnes réunies

Notant que plus de 50 personnes étaient réunies en intérieur pour de longues heures, Kamala Harris, qui s'exprimait durant la séance par lien vidéo, a reproché aux Républicains de "mettre en danger" le personnel du Congrès. Bien que trois sénateurs, dont deux membres de la commission judiciaire, aient été testés positifs au Covid-19, la majorité républicaine "a ignoré les demandes de bon sens" notamment "de procéder au dépistage de tous les membres de la commission", a-t-elle regretté.

"Le Sénat devrait plutôt avoir pour priorité un plan de sauvetage pour les familles" affectées par la pandémie, a ajouté Kamala Harris, en reprochant à ses collègues républicains de placer "leurs priorités" avant celles des Américains. A 22 jours du scrutin, ils "défient délibérément la volonté populaire dans le but de supprimer les droits et les protections accordés" par la loi sur l'assurance maladie de l'ancien président Barack Obama, a-t-elle également déclaré, en écho à l'angle d'attaque des démocrates.

Prudence démocrate

La juge Barrett, une magistrate conservatrice de 48 ans, est très bien vue des milieux religieux traditionnalistes dont elle partage les convictions, notamment contre l'avortement. Cette catholique pratiquante, mère de sept enfants, a un jour dit avoir pour "cause" de servir "le royaume de Dieu".

Dans un pays où seul un quart de la population est athée ou sans religion, les démocrates se gardent toutefois de l'attaquer sur ses convictions religieuses qui, pour certains, orientent sa lecture du droit, et préfèrent dénoncer un processus de confirmation "illégitime".

Compte tenu de la majorité républicaine au Sénat (53 sièges sur 100), ils ont peu de chances d'empêcher son entrée à la Cour suprême et utilisent son audition comme tribune pour dénoncer la politique de santé de Donald Trump.

Article original publié sur BFMTV.com