La Cour de cassation annule la relaxe d’Éric Zemmour, qui sera rejugé
Pourtant relaxé en septembre 2021, le candidat à la présidentielle et polémiste d'extrême droite Éric Zemmour sera rejugé. En cause : sa diatribe contre l'islam et l'immigration en 2019 lors d'une réunion politique baptisée « convention de la droite ». Mardi, la Cour de cassation a annulé sa relaxe.
La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a ordonné un nouveau procès devant la cour d'appel de Paris pour l'ex-candidat à la présidentielle qui sera rejugé pour injures publiques et provocation à la haine raciale. « On fera face à la nouvelle audience », a déclaré à l'AFP l'avocat d'Eric Zemmour, Me Olivier Pardo.
Une décision saluée
« Les propos litigieux désignent les immigrés de confession musulmane venant d'Afrique, soit un groupe de personnes déterminé tant par leur origine que par leur religion, entrant dans les prévisions de la loi », a tranché la haute juridiction, qui annule donc la relaxe.
« La Cour de cassation donne une vraie leçon de droit à Éric Zemmour. Elle n'a pas été dupe de la présentation tronquée de ses propos qui avait abusé la cour d'appel. L'intervention du polémiste lors de la convention de la droite doit être envisagée globalement et non par morceaux », a réagi auprès de l'AFP Me Patrice Spinosi, avocat du MRAP.
SOS Racisme « se félicite de cette décision et sera une fois de plus partie civile dans le nouveau procès qui s’annonce », dit-elle dans un communiqué. L'association Maison des Potes a également salué « une victoire pour toutes ...