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Les couples partageraient les mêmes facteurs de risque cardiovasculaire selon une étude

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Les couples partagent beaucoup de choses, jusqu’aux facteurs de risque cardiovasculaire, rapporte une étude menée par des chercheurs du Brigham and Women's Hospital de Boston.

En France, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 140 000 morts par an. Elles représentent la deuxième cause de mortalité juste après les cancers et la première cause de décès chez les femmes, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. “Nous en savons beaucoup sur les facteurs de risque cardiovasculaire pour les individus mais pas pour les couples”, explique l’auteure de cette étude, Samia Mora, MD, MHS, des divisions Brigham de médecine préventive et de médecine cardiovasculaire. C’est dans cette optique que les chercheurs ont mené une étude de grande ampleur afin de comprendre l’incidence que pouvait avoir le comportement d’une personne sur l’augmentation ou la réduction des risques de maladies cardiovasculaires chez son conjoint.

L’équipe de recherche a ainsi évalué les risques de maladies cardiaques ainsi que le mode de vie de 5 400 couples américains inscrits à un programme destiné au bien-être des salariés en entreprise. Ces derniers ont répondu à des questionnaires. Des tests ont également été réalisés en laboratoire. Pour effectuer leurs recherches, les scientifiques ont utilisé les facteurs de risques énoncés dans l’American Heart Association Life’s Simple 7 : tabagisme, activité physique, alimentation, cholestérol, tension artérielle, glycémie à jeun et indice de masse corporelle (IMC). Les résultats des participants à titre individuel et en tant que couples ont été classés en trois catégories – médiocres, intermédiaires ou idéaux – pour chaque facteur de risque. Conclusion : quatre couples sur cinq se sont retrouvés dans la catégorie “non idéale”. Un résultat jugé inquiétant pour la cardiologue.

“Améliorer notre santé peut aider les autres”

"Nous savons que les facteurs de risque s'aggravent avec l'âge et aussi que notre risque de maladie cardiovasculaire augmente beaucoup avec l'âge", estime le Dr Samia Mora. "Donc, ce que vous faites plus tôt dans la vie compte vraiment pour l'avenir." Mais pour les chercheurs, cela ne fait aucun doute, le comportement d’une personne au sein d’un couple peut avoir un impact sur le mode de vie de son partenaire. L’équipe a ainsi constaté que lorsque l’un arrêtait de fumer, perdait du poids, améliorait son alimentation ou augmentait son activité physique, son conjoint était davantage susceptible de prendre le même chemin.

"Nos données suggèrent que les facteurs de risque et les comportements sont les mêmes pour les couples. Plutôt que de penser à des interventions pour des individus, il peut être utile de penser à des interventions pour des couples ou des familles entières. Et il est important que les gens réfléchissent à la façon dont leur santé et leurs comportements peuvent influencer la santé de la ou des personnes avec lesquelles ils vivent. Améliorer notre propre santé peut aider les autres", estime la cardiologue.

D’autres études devront être menées pour confirmer ces résultats, notamment parce qu’une partie de ces résultats reposent sur des éléments déclaratifs.

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