Yahoo Actualités EN IMAGES - Couples mythiques : Leïla Bekhti et Tahar Rahim, l’amour hors champ
Les deux acteurs forment depuis 12 ans l’un des couples les plus glamours mais aussi l’un des plus discrets du cinéma français. Retour sur une belle histoire qui s’écrit loin du stress des paillettes.
Une rencontre prophétique
Leïla Bekhti et Tahar Rahim se rencontrent pour la première fois en 2008 sur le plateau du film de Jacques Audiard Un prophète. Le film d’une vie pour l’acteur de 27 ans, qui obtiendra l’année suivante les César du Meilleur espoir et du Meilleur acteur - une première. L’actrice, qui n’a passé qu’une semaine sur le tournage, est alors bluffée par sa performance : "Quand j’ai vu Un prophète à Cannes, le soir de la première, j’ai découvert ce dont ce mec était capable à l’écran. En particulier quand il revient de permission à Marseille et, avant d’entrer dans le parloir, fait couler le sable de sa basket. Là, à cet endroit, j’ai halluciné. J’ai rencontré l’acteur avant l’homme, Tahar Rahim avant Tahar", révèlera-t-elle dans les colonnes de Vanity Fair en 2019.
Tout se met à briller
Contrairement à une légende tenace, le coup de foudre entre les deux acteurs ne s’est pas produit sur le film de Jacques Audiard. "Tahar et moi, on ne s’est quasiment pas parlé sur le film de Jacques. Quelques regards en coin, mais bon, il se la racontait pas mal au début…", expliquera l’actrice dans la même interview. C’est en réalité en marge du tournage de Tout ce qui brille - qui vaudra à Leïla Bekhti de décrocher le César du Meilleur espoir en 2011 - que les deux tourtereaux vont entamer leur idylle.
VIDÉO : les moments forts de la vie de Leïla Bekhti, en 1 minute :
"Avant toi, il n’y avait rien"
Dans son discours de remerciements, après la remise de son prix d’interprétation, Leïla Bekhti se laissera d’ailleurs aller à l’une de ses rares déclarations d’amour publiques : "Je vais finir par remercier mon prince charmant. Avant toi, il n’y avait rien mon cœur. Je t’aime." Cette fois c’est officiel, un couple de stars est né. Il va s’épanouir à l’ombre des flashs durant plus d’une décennie.
"Je crois au mariage à vie"
Un épanouissement qui passe par un mariage - discret - en 2011. Pudique sur le sujet, Tahar Rahim acceptera néanmoins quelques années plus tard de revenir sur sa vision de l’engagement dans un entretien accordé au magazine Edgar : "Se marier c’est un pacte, une immense preuve d’amour et de fidélité. Après, il y a les aléas de la vie... Mais, moi, j'y crois au mariage à vie." Une perception manifestement partagée par sa chère et tendre, qui déclarait en 2017 à Elle n’être "attirée que par [s]on homme". "J'aime les hommes pleins de failles et je suis lucide sur les qualités et défauts du mien. Il n'est pas parfait mais je suis attirée par tout ce qu'il est. C’est l'une des plus belles personnes que je connaisse", avait-elle ajouté. De son côté, lors d'une interview au magazine Elle, Tahar Rahim s'était lui aussi allé à une véritable déclaration d'amour : "Je l'aime comme un fou, a-t-il déclaré. C'est ma femme, mon amour, ma meilleure amie".
Un prophète… et un guide
Pour Leïla Bekhti, Tahar Rahim n’est pas seulement un époux modèle. C’est aussi un mentor, qui a su l’initier au septième art à ses débuts. "Quand j’ai commencé ce métier, j’entendais les gens parler cinéma sur les plateaux. J’entendais des noms qui ne me disaient rien, avouera-t-elle plus d’une décennie après sa rencontre avec l’acteur. J’ai continué à mentir dans les dîners, à faire semblant d’avoir vu les films. Puis je rencontre Tahar, qui aime profondément le cinéma (…) Il m’a fait découvrir un monde. (…) C’est un mec généreux et intelligent. Il m’a rendue curieuse. Avant, je me sentais juste illégitime."
L’admiration, le secret de la longévité
Si, à ses débuts, Leïla Bekhti admet avoir dû combler quelques lacunes, le temps et le travail ont depuis largement estompé les complexes qu’elle nourrissait à l’époque. Quant à l’admiration qu’elle concevait dès le début pour son futur mari, elle trouve désormais un écho dans les propos de l’acteur : "C’est une personne exceptionnelle, et c’est aussi une actrice exceptionnelle. Et dans un couple, que tu sois dans le cinoche ou pas, l’admiration est indispensable", s’extasiait-il encore le 12 février dernier dans les colonnes de Elle.
La pudeur comme bouclier
Tenter de trouver une photo mettant en scène les deux acteurs relève de la gageure. Le couple met en effet un point d’honneur à apparaître le moins possible ensemble. "Ce n’est absolument pas de la paranoïa mais de la pudeur", expliquait toutefois en 2019 Tahar Rahim dans Vanity Fair. "Il n’y a jamais eu de règles. Ne pas se montrer ensemble, ça n’a pas été un sujet, précisait de son côté Leïla Bekhti dans la même interview. Se montrer, poser ensemble, jouer notre couple sur des photos, ça ne va pas avec ce qu’on est. Nos carrières fonctionnent, elles n’ont pas besoin de cette part intime de nous-mêmes pour exister pleinement. On donne beaucoup aux médias, mais on garde notre couple pour nous. (…) On en parle souvent avec Tahar : dans quel intérêt ferait-on ça ? Comme on ne trouve pas la réponse, on ne le fait pas."
VIDÉO : Leïla Bekhti et Tahar Rahim font leur première couverture ensemble :
Secret de famille
Le cercle de la discrétion à laquelle s’astreignent les deux acteurs s’est quelque peu élargi depuis 2017. Il y a quatre ans en effet, Leïla Bekhti a donné naissance à la maternité de Sainte-Félicité, dans le XVe arrondissement de Paris, à son premier enfant, un petit garçon prénommé Souleiman. "Je suis arrivée à la fin, pour quatre jours seulement. Tahar a compris que je stressais, et il a été super bienveillant avec moi. J'ai bien remarqué qu'on ne se laissait pas indifférents, mais nous n'avions pas la tête à ça. Nous avons pris notre temps, comme si nous voulions entamer patiemment une belle qui serait l'ultime", a confié l'actrice à à Paris Match. Un moment qui a renforcé leur relation : "Je me souviens d'un regard de lui, à un moment très douloureux. Je me suis dit que cet échange muet nous liait pour toujours". Une femme enceinte, alors présente dans l’établissement, avait révélé au magazine Public la réaction de l’heureux papa : "Il a levé les bras au ciel et s’est jeté dans les bras d’un ami qui l’attendait dans l’entrée. Un peu plus tard, il était dehors sur le parvis de la maternité et annonçait la nouvelle au téléphone, ravi." Depuis, Tahar Rahim a connu une deuxième fois l’euphorie de la paternité, avec la venue au monde en 2019 du deuxième enfant du couple, un garçon dont le nom n’a pas été révélé. Toujours très discrète sur sa vie de famille, Leïla Bekhti a subtilement annoncé la naissance de son troisième enfant à Paris Match, le jeudi 24 juin 2021. "Française d'origine algérienne, mariée, trois enfants, amoureuse et actrice, Leïla Bekhti est une virtuose du changement de rôle", peut-on lire dans les colonnes du magazine. Le couple aurait profité des mois de confinement pour vivre cette nouvelle grossesse loin des regards les plus curieux.
Dix ans après
En plus de dix ans de vie commune, les deux acteurs ont vu leur carrière cheminer côte à côte, sans jamais se croiser. Jusqu’à ce que le réalisateur Damien Chazelle - le virtuose auquel on doit notamment Whiplash (Oscar 2015 du meilleur scénario), La La Land (Oscars 2017 du meilleur scénario et meilleur film) ou encore First Man (lion d’or à Venise) - décide de les réunir en 2019 dans la série The Eddy, produite par Netflix. Une expérience qui a manifestement enthousiasmé Tahar Rahim : "J’ai adoré travailler avec [Leïla] : ça va vite, on se connaît... Mais les circonstances ont déclenché quelque chose d’intéressant. Comme acteur, j’utilise forcément ce que je suis dans la vie pour composer un personnage. Moi qui suis naturellement pudique, j’ai vu ma pudeur tomber. Je me suis laissé aller à montrer des choses que je m’interdisais", a-t-il expliqué à Vanity Fair.
L’amour (dé)confiné
Si le confinement fut une épreuve douloureuse pour beaucoup de Français, les deux acteurs ont quant à eux profité de cette pause forcée pour se consacrer davantage à leur famille. Ainsi Tahar Rahim confiait-il en février dernier avoir pu "rattraper le temps perdu" avec ses enfants. "Ils sont ma principale source d’inspiration aujourd’hui. Parce qu’un enfant, ça ne joue jamais. Ça ne fabrique pas. J’attends avec impatience le jour où ils pourront voir mes films. Bon, coup de bol, j’ai joué un père Noël, donc celui-là, je pourrai le leur montrer avant leurs 20 ans !" Un âge auquel les rôles s’inverseront peut-être…
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