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Coupe du monde féminine : Les droits télé inquiètent, la vente de billets aussi

À moins de deux mois du coup d’envoi de la Coupe du monde féminine de football en Australie et en Nouvelle Zélande, les billets ont du mal à se vendre. (illustration : les Bleues après un match amical contre le Canada en avril 2023 au Mans).
À moins de deux mois du coup d’envoi de la Coupe du monde féminine de football en Australie et en Nouvelle Zélande, les billets ont du mal à se vendre. (illustration : les Bleues après un match amical contre le Canada en avril 2023 au Mans).

SPORT - Avec un coup d’envoi donné le 20 juillet prochain, la Coupe du monde féminine de football approche, et pourtant l’engouement n’est pas là. Alors que la compétition peine à trouver des diffuseurs en Europe, les ventes de billets sont également en berne pour les matches disputés en Nouvelle-Zélande.

Inquiète, la Fifa annonce ce vendredi 2 juin la mise en vente d’environ 250 000 billets supplémentaires pour relancer l’enthousiasme autour de cet évènement. Il y a quelques jours, la directrice générale du tournoi, Jane Patterson se déclarait très préoccupée par le faible intérêt suscité jusqu’à présent par la compétition en Nouvelle-Zélande.

Pas assez de billets vendus en Nouvelle-Zélande

« Si quelque chose m’empêche de dormir, c’est de m’assurer que les Néo-Zélandais profitent au maximum de cette opportunité », a-t-elle déclaré aux médias locaux. Selon elle, la Coupe du monde est une chance pour « les Néo-Zélandais de sortir et de voir les meilleures joueuses du monde, venues du monde entier, faire ce qu’elles font dans leur propre jardin ».

Ainsi, la directrice générale du tournoi est convaincue que « les Néo-Zélandais soutiendront cet événement mondial. Nous avons fixé le prix des billets à un niveau abordable, à partir de 20 dollars néo-zélandais (11,30 euros) pour les adultes et de 10 dollars (5,60 euros) pour les enfants, ce qui est moins cher que d’aller au cinéma », a-t-elle déclaré à Radio New Zealand.

Paula Hansen, responsable du football néo-zélandais, veut quant à elle se rassurer en assurant que les amateurs de sport ont tendance à acheter leurs billets « tardivement » et prédit que certains stades afficheraient complet.

Toujours pas de diffuseur en France

La Nouvelle-Zélande doit accueillir 29 matches au total, dont tous les matches de poule des États-Unis, championnes en titre et stars principales du football pratiqué par les femmes. Mais bien que près de la moitié des matches se déroulent sur le sol néo-zélandais, sur les 930 000 billets vendus jusqu’à présent, seuls 220 000 l’ont été dans l’archipel océanien.

En marge de la vente des billets, la Fifa, qui s’inquiète d’un désintérêt pour le foot féminin, a récemment exhorté les chaînes de télévision à mettre plus de moyens sur la table pour acquérir les droits de retransmission du tournoi. Et ce alors que plusieurs pays, dont la France, n’ont toujours pas de diffuseurs.

Toujours à propos de ces droits TV, un accord a été signé dans 155 pays avec des diffuseurs, dont les États-Unis, le Canada, le Brésil ou les Pays-Bas. Mais la situation reste bloquée en France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni, faute d’offres suffisantes des chaînes affirme la Fifa, qui espère obtenir des propositions financières proches de celles du Mondial masculin. Dans une déclaration commune, les ministres des sports français, allemand, italien, espagnol et britannique ont appelé mardi 31 mai à « trouver rapidement un arrangement » pour que le Mondial de football féminin trouve un diffuseur.

L’enjeu est d’importance pour la Fédération internationale de football car elle l’a promis : les revenus générés par les droits de retransmission du Mondial seront réinvestis à 100 % dans le développement du football féminin.

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