Coupable d'avoir rayé 29 voitures, il devra rembourser 12 500 euros aux victimes

Le "rayeur en série" était un quasi-septuagénaire

Habité par un “état de colère quasi-permanent” selon l’expertise psychiatrique, un sexagénaire vient d’être lourdement condamné pour des actes de vandalisme commis sur un parking de Châtellerault.

Ses motivations restent floues, mais les preuves, accablantes, ont logiquement conduit à sa condamnation par le tribunal de police de Poitiers, qui statuait sur cette affaire le 13 janvier dernier. Coupable d’avoir rayé pas moins de 29 voitures sur le parking d’un hypermarché de Châtellerault entre décembre 2018 et mars 2019, un homme âgé de 69 ans va devoir indemniser les victimes, pour un montant total de 12 500 euros, en plus d’une amende de 300 euros avec sursis.

S’il n’a reconnu qu’une partie des faits lors de son procès, le vandale quasi-septuagénaire n’a pas pu opposer grand chose à l’implacable réalité des images de vidéo-surveillance, comme le relate La Nouvelle République. Au moment d’expliquer ses actes de vandalisme, l’homme est apparu confus, évoquant des “peurs intérieures”, des “voix”, mais aussi un ressentiment à l’égard de “cette société qui part à vau-l’eau”.

“Une explication n’a pas été donnée : celle de la bêtise !”

Chargé d’expertiser le prévenu, le docteur Alix, psychiatre, a diagnostiqué un “état de colère quasi permanent contre la société de consommation dans un contexte lié aux Gilets jaunes et à une société violente.” Comme l’a confirmé le psychiatre, le prévenu ne souffrait par ailleurs d’aucune dépendance à l’alcool ou à un stupéfiant.

Pour sa part, le procureur François Thévenot arrive à une toute autre conclusion : “Il y a l’explication métaphysique, politique, sociale mais une explication n’a pas été donnée : celle de la bêtise ! Et l’imagination humaine est sans limite dans ce cadre-là.” Difficile de lui donner tort sur ce point.