Coup de semonce sur les rémunérations des PDG d'entreprises cotées en Bourse

Carlos Ghosn, le PDG de Renault, le 20 avril.

Le gouvernement, comme les actionnaires individuels, commencent à contester les émoluments les plus élevés et les primes diverses.

Hasard ou coïncidence, la journée de vendredi a été le théâtre d’une montée en puissance de la contestation des rémunérations de certains PDG. D’abord le matin, lors de l’AG de Carrefour, les sifflets ont été nourris à l’évocation de la prime de départ du PDG sortant, Georges Plassat. Justifiée sous la forme une clause de non-concurrence (l’intéressé a 69 ans…) elle atteint la coquette somme de 3,9 millions d’euros. Outre les gilets orange de la CFDT très présents dans la salle, bon nombre d’actionnaires individuels déjà sérieusement échaudés par la baisse du cours de l’action Carrefour n’ont guère apprécié ce parachute. D’autant qu’il s’accompagne d’autres éléments de rémunération comme des actions gratuites pour atteindre la coquette somme de 17 millions d’euros pour solde de tout compte d’ici à la fin de l’année 2019. Plus de la moitié des questions posées par les actionnaires ont abordé, de différentes manières, le sujet. Au final, la résolution entérinant la rémunération du PDG sortant a été votée à une faible majorité.

A lire aussiA Carrefour, c’est pas la crise pour tout le monde

Le même jour, mais dans l’après-midi, les actionnaires de Renault étaient également réunis pour approuver les comptes du constructeur automobile, ainsi que les émoluments de son dirigeant, Carlos Ghosn. Signe des temps qui changent, la rémunération pour 2017, du PDG a été entérinée de manière assez ric-rac, à 56,5%. Elle atteint 7,4 millions d’euros pour l’année écoulée, auxquels s’ajoutent 9,2 millions au titre de sa fonction de patron du constructeur japonais Nissan. L’Etat a d’ailleurs voté contre. En revanche, les émoluments 2018 de Carlos Ghosn ont été approuvés à 87,89%. Entre-temps, la fiche de paie de l’intéressé a été rabotée de 30%.

En marge de ces assemblées générales, au sixième étage de Bercy, le téléphone a beaucoup chauffé ce week-end. Bruno (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

«Pour avoir un Parlement qui fonctionne mieux, réviser la Constitution est nécessaire»
La vitesse limitée à 80 km/h sur les routes secondaires au 1er juillet
Ychoux : plusieurs centaines de personnes en mémoire de Saïd el Barkaoui
A Ychoux, l'ombre du racisme plane sur la mort de Saïd, visé par son voisin au 22 long rifle
Macron chez Merkel mardi pour ressouder leurs liens dans une Europe divisée