IAM interpelle le gouvernement après une nouvelle annulation de concert

Le rappeur Akhenaton, du groupe IAM, sur la scène des Vieilles Charrues en 2018. - Fred Tanneau
Le rappeur Akhenaton, du groupe IAM, sur la scène des Vieilles Charrues en 2018. - Fred Tanneau

Le groupe IAM en a assez de ne plus pouvoir se produire sur scène. Alors que les annulations de concerts et de festivals se multiplient, le rappeur Akhenaton dénonce dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux l'inaction du gouvernement.

"Il y a des grands discours à la télévision et on dit: ‘les festivals vont reprendre, les concerts vont reprendre’. Et puis les préfectures avec la crise ont un pouvoir d’annuler les spectacles. On reprend la tournée le 16 septembre et je suis très inquiet [...] qu’il y ait des préfectures qui annulent certains concerts et que la tournée devienne un gruyère. On ne traite pas les autres métiers comme ça!"

La formation marseillaise devait se produire le week-end du 17 juillet au festival du Rocher à Pierrelatte dans la Drôme. Le festival a été annulé en raison de la pandémie. Akhenathon dénonce l'hypocrisie de la lutte contre le coronavirus, alors que les restaurants et les transports en commun ont rouvert:

"Accordez vos violons et commencez à avoir un discours cohérent parce qu’il est très brouillon depuis le début!”

"On demande à ne pas être les sacrifiés du remaniement"

La situation post Covid-19 pour le spectacle vivant est alarmante. Les musiques actuelles attendent des "réponses rapides" pour pouvoir rouvrir les salles de concert cet automne mais aussi un nouveau soutien financier pour relancer des entreprises "sous perfusion", explique Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles (Sma), à l'AFP.

"On demande à ne pas être les sacrifiés du remaniement", a alerté de son côté Frantz Steinbach, qui préside le comité de filière nuit, lieux musicaux festifs et de vie, à la croisée des ministères de la Culture et du Tourisme. Avec une activité à l'arrêt depuis 4 mois, le monde de la nuit joue selon lui sa survie.

Article original publié sur BFMTV.com